« Didier bonjour ! Avant d’affronter la Mauritanie pour le compte de la 1re journée des éliminatoires de la CAN 2025, vous vous êtes préparé en Libye. Racontez-nous…
Effectivement, ce match s’est décidé à la dernière minute. On devait partir en stage au Maroc pendant 10 jours et puis la proposition du coach Micho Sredojevic est arrivée.
On a été invités à jouer à Tripoli l’autre samedi. Ca faisait trois mois qu’on n’avait plus joué ensemble. On a perdu 1-0 sur un penalty très litigieux.
On en est sortis déçus du résultat mais la performance était prometteuse. On a aussi joué un amical le lendemain avec les réservistes contre ceux de la Libye (1-1).
Quelle analyse faites-vous de la Libye reformatée par Micho ?
C’est une équipe très solide avec de grands gabarits, dangereux sur les coups de pied arrêtés. Beaucoup d’intensité chez eux. La Libye bouge sur les côtés avec des attaquants qui percutent. On a réussi à les gêner dans leur jeu de possession avec un bloc médian.
Il me semble que c’est une sélection qui est en pleine progression depuis l’arrivée l’an passé de Micho. Une équipe complète qui a toutes ses chances de bien se comporter dans son groupe de qualification.
Place ce samedi au match de la J1 contre la Mauritanie, une sélection que vous connaissez pour l’avoir conduite en 2021-22, avec notamment la CAN au Cameroun…
Je l’aborde sans considération personnelle. J’y étais lors d’un laps de temps réduit. Objectivement, c’est une expérience ratée. Depuis, j’ai rejoint le Botswana depuis un an avec l’envie de progresser et d’aller chercher une qualification pour la CAN. C’est le voeu du président; Saura-t-on bousculer la hiérarchie ? C’est notre voeu.
La compétition, ce sont des matchs âpres, qui plus est sur le terrain de Nouakchott, peu large. Avec une équipe qui va se ruer à l’attaque et nous presser. C’est le scenario auquel on s’attend. On espère « embêter » l’adversaire en jouant plus libérés que de coutume.
L’équipe a évolué depuis l’arrivée d’Amir Abdou. Comment la percevez-vous ?
La Mauritanie, c’est un bloc équipe avec beaucoup de cohésion, avec un joueur pour lequel j’ai la plus grande estime, Guessouma Fofana. Il y a des nouveaux comme Koita, très percutant.
II y a aussi Idrissa Thiam, que j’ai lancé en sélection à la Coupe arabe de la FIFA. Derrière, c’est solide. Ibnou Ba, je le connais bien aussi pour l’avoir lancé. C’est un gars très investi.
C’est une belle équipe qui a disputé les trois dernières phases finales de la CAN. Elle est favorite sur ce match-là. A nous d’imiter le Soudan qui a réussi un coup il y a trois mois.
Dans la foulée, vous allez jouer les Pharaons d’Egypte, un gros morceau…
Effectivement, on ira défier l’Egypte chez elle, avec sa très grosse équipe ! Il y a un potentiel offensif de haut niveau, mais elle encaisse aussi des buts. Elle va très vite, donc on s’attend à beaucoup courir.
Un résultat en Mauritanie nous serait favorable pour la suite. Donc on s’est concentrés sur celui-là. C’est le plus important des deux matchs pour nous.
Le Botswana que vous dirigez depuis près d’un an est-il de taille à accrocher un ticket pour la CAN 2025 au Maroc, selon voux ?
On est le petit Poucet de ce groupe qui compte aussi le Cap Vert. Mais on va aussi s’inspirer de ce qui nous a permis de battre il y a quelques mois la Guinée en éliminatoires de la CdM 2026 « .
Propos recueillis par @Samir Farasha