Arrivé au coeur de l’été en Arabie Saoudite pour prendre la tête de la sélection, Hervé Renard est en train de trouver ses marques, sachant que c’est sa première expérience d’entraîneur en Asie, lui qui a fait le bonheur de la Zambie, de la Côte d’Ivoire en leur offrant le titre continental et à un degré moindre celui du Maroc qu’il avait tout de même qualité pour le Mondial 2018. A Riyad, il n’a pas vraiment eu le temps de traîner en étant confronté dès septembre aux éliminatoires combinées de la Coupe du mondé 2022 et de la Coupe d’Asie des nations 2023 . Et ,après trois journées, le bilan est disons-le plutôt moyen puisque les Faucons Verts on remporté un match et fait deux matches nuls.
C’est avec ce constat que le double champion d’Afrique délivre ses premières impressions sur cette aventure qui démarre. D’abord en évoquant les caractéristiques du football local : « Les Saoudiens sont des joueurs très techniques,a-t-il confié dans les colonne de Fifa.com, ce qui leur permet de rivaliser avec les meilleures équipes du continent. Quatre clubs saoudiens ont pris part à la Ligue des champions de l’AFC. On trouve notamment sept internationaux à Al-Hilal, qui s’est récemment qualifié pour la finale. Évidemment, nous espérons tous les voir soulever le trophée ».
Le natif d’Aix-les-Baisn a également évoqué les trois mois de travail qu’il déjà passé sur le banc des Faucons Verts et il semble serein : » Je me suis fixé pour objectif d’observer un maximum de joueurs. Nous avons fait connaissance lors d’un premier stage de dix jours. C’est là que nous avons posé les bases de notre projet. Nous avançons à notre rythme, mais tout le monde veut se concentrer sur le jeu. Les choses avancent de manière satisfaisante en dehors du terrain aussi. J’ai dit aux joueurs de prendre du plaisir. C’est un honneur de porter le maillot de l’équipe nationale. Il faut le mériter ». Après, la Zambie, la Côte d’ivoire et le Maroc, L’Arabie Saoudite est sa cinquième expérience en sélection, Renard à acquis un réel savoir-faire dans ce management assez spécifique.
Enfin, il y a cette première analyse des débuts sur la banc des derniers mondialistes : « Nous avons livré un match amical contre le Mali (1-1), une équipe très physique, et nous sommes directement entrés dans le vif du sujet. Nous avons joué trois matches pour le moment. Nous avons battu Singapour (3-0) chez nous et nous avons obtenu deux nuls au Yémen (2-2) et en Palestine (0-0) . Ça prouve que notre groupe n’est pas facile. Tout le monde peut prendre des points. Nous allons tout faire pour continuer à progresser et exploiter notre potentiel ».
Enfin, sur le contenu de sa mission les choses sont claires. La Fédération saoudienne veut que son équipe valide son billet pour le Mondial 2022. Une condition sine qua non dans la mesure ù cette complétion aura lieu au Qatar, un pays avec lequel le torchon politique, diplomatique, et économique brûle depuis deux ans et ne devrait pas s’éteindre de sitôt. C’est une question d’honneur. Voire vitale.
@Cheik Mabele