2022mag a rencontré mardi après-midi à l’Hôtel Boulevard, dans la périphérie de la capitale gabonaise, Ihab Leheta le jeune Team Manager des Pharaon. Après un déjeuner léger, il nous a raconté le quotidien de l’Egypte…
« Team manager, comment vous êtes-vous préparé à ce séjour en terre gabonaise ?
Nous étions venus le 19 octobre dernier ici, à Libreville, à l’occasion du tirage au sort de cette 31e CAN. Je connaissais les recommandations du coach, Hector Cuper. Elles concernaient deux aspects : l’hôtellerie et la récupération de nos joueurs. Le tirage nous a envoyés à Port-Gentil, alors j’ai passé une journée sur place pour me rendre compte des facilités qui nous étaient proposées. Ensuite, j’ai envoyé un rapport au coach. Il n’avait aucune demande particulière.
Qu’en était-il en revanche des Pharaons, qui sont réunis depuis un mois déjà…
Comme vous le savez, l’équipe nationale est regroupée depuis le 1er janvier au Caire, la concentration a duré onze jours sur place avant de rejoindre Port-Gentil le 13. Les joueurs, naturellement, ont insisté sur les loisirs. Donc on est venu avec des Playstation, des jeux de fléchettes ainsi qu’un jeu égyptien qui ressemble aux échecs.
Y-a-t-il des restrictions par rapport aux médias sociaux ?
Nous savons que dans certains pays, on demande parfois aux joueurs de remettre les téléphones quand ils sont en regroupement. C’est vrai qu’il faut faire attention parfois. Mais franchement, ils sont grands, on fait confiance.
Comment s’est déroulé le séjour à Port-Gentil jusqu’à ce que vous rejoigniez Libreville ?
Nous avions réquisitionné les vingt-cinq chambre d’un hôtel. C’était parfait pour nous, l’environnement était convivial et très familial.
Avez-vous une anecdote à nous raconter sur ce séjour port-gentillais ?
Oui bien sûr ! C’était lors d’une des grandes prières du vendredi et nous nous demandions bien qui allait être le leader de cette prière. Notre choix s’est finalement porté sur le coach adjoint Osama Nabih, un ancien grand international. Pour organiser ça, il a googlé un speech sur ma tablette I-Pad. Comme il faisait terriblement chaud et qu’il tenait ma tablette, je craignais un peu pour ma tablette et je lui ai demandé de la rendre ! Résultat, tout le monde a rigolé !
Quelles « précautions » avez-vous prises en matière de nourriture et de boissons ?
C’est simple, on a tout fait venir de chez nous ! De la nourriture, de quoi boire, des serviettes, etc. On a fait acheminer quatre tonnes de matériel. Et nous pouvons compter sur notre propre chef cuisinier ici !
Parlez-vous un peu de votre fonction, Team Manager. Que recouvre-t-elle ?
Si je devais vous faire un descriptif du job… on touche un peu à tout à la fois. Organiser un séjour, s’occuper des finances, des joueurs, du staff, etc. J’occupe le poste depuis novembre 2015, et je connais donc bien le coach Cuper. Auparavant, j’ai fait partie du bureau exécutif précédent de la Fédération (EFA) pendant quatre ans. Et j’ai également exercé au Gezira Club (basket) pendant très longtemps ! Si on m’avait proposé le même poste
en club, j’aurais probablement refusé.
Les Pharaons font partie du dernier carré et s’apprêtent à affronter le Burkina Faso. Surpris ?
Je suis très heureux pour notre pays. Après une absence de sept ans, soit trois phases finales, on devait revenir encore plus fort qu’avant. On s’est d’ailleurs dit qu’on devait rentrer en tant que champions… »
@Samir Farasha à Libreville