En juillet 2007, Iraq et Corée du Sud s’étaient déjà affrontés en demi-finales de la Coupe d’Asie. L’Iraq était passée (0-0, 4 tab à 3) avant de remporter le tournoi. Alors, quel scénario cette fois ?
Si la présence des « Guerriers Taeguk », mondialistes en 2014 au Brésil, ne souffre aucune contestation –encore que l’équipe n’ait pas brillé dans le jeu lors du premier tour en Australie – celle de l’Iraq a évidemment ravivé quelques vieux souvenirs chez ses adversaires.
Ceux d’une victoire historique remportée 1-0 à Djakarta, Indonésie, aux dépens de l’Arabie saoudite après avoir écarté cette équipe coréenne aux tirs au but en demie, à l’issue d’un match nul et vierge.
Huit ans plus tard, les retrouvailles revêtent une certaine saveur même si la Corée est, évidemment, grandissime favorite de ce choc. Elle fait partie du Top 4 asiatique et l’Iraq, elle, n’était que 13e au classement asiatique avant ce tournoi. C’est aussi sa 3e apparition consécutive en demie de l’Asian Cup.
Dans les deux cas, il est à noter la présence d’un nouvel entraîneur sur le banc : l’Iraqien Shenaishil (qui fêtera ses 45 ans le 2 février) a été « prêté » à son pays par le Qatar SC le temps de la compétition quelques semaines avant le tournoi.
L’Allemand Uli Stielike (60 ans), ex coach de la Suisse et de la Côte d’Ivoire a remplacé le 1er octobre dernier Hong Myung-Bo, qui était sur le banc lors du Mondial brésilien.
Les deux hommes ont, très vite, imprimé leur marque à leurs équipes respectives : l’Iraq pratique un football offensif et ambitieux, mais peu économe en énergie et manque de rigueur défensive, qui se traduit aussi par douze avertissements reçus lors du tournoi, ce qui en fait l’équipe la moins disciplinée et de loin.
La Corée, au contraire, est solide défensivement, une stratégie impulsée par Stielike pour lequel tout part de cette discipline défensive. Son équipe marque peu mais n’encaisse pas de but : 3 victoires 1-0 en poule et un 2-0 contre les Ouzbeks en quart. Mieux encore que le Japon, c’est dire.
Entre la perle coréenne Son Heung-Min et le vétéran Younus Mahmoud, capitaine et buteur iraqien, les jeux sont ouverts. Les deux gardiens, Kim Jin-hyeon et Jalal Hassan, auront forcément leur mot à dire, même si Kim part avec la faveur des pronostics puisqu’il a brillé par sa sobriété et qu’il a porté son invincibilité à 360 minutes.
Rendez-vous ce mardi à l’Australia Stadium de Sydney pour ce choc entre anciens champions : pour l’Iraq en 2007, alors que le dernier titre des gosses de Séoul remonte à 1960, dans un autre siècle. Ce sera aussi la belle entre ces deux pays qui se sont déjà croisés en Coupe d’Asie en 1972 et 2007, sans jamais marquer le moindre but…
@Samir Farasha, à Sydney