Sans surprise, le Japon a dominé une Jordanie accrocheuse mais dépassée dans tous les compartiments du jeu.
Avant même ce match disputé à Melbourne, le choc paraissait démesuré entre des Samourai Blue invaincus après deux journées : victoires 4-0 sur la Palestine et 1-0 sur l’Irak, et une Jordanie en quête d’un exploit, une victoire pour espérer passer en quart.
Jusqu’à présent, Japon et Jordanie ne s’étaient rencontrés que deux fois en phases finales, avec deux nuls à la clé (1-1) en 2004 et plus récemment en 2011. Celui-ci n’a pas donné lieu à un nouveau partage.
Le match était aussi l’occasion d’un duel inédit entre Keisuke Honda, le maître à jouer du Japon, trois buts lors de ses quatre dernières capes, face à la terreur jordanienne Hamza Al Dardour, quatre buts jusqu’à présent. C’est finalement le Japonais qui a brillé en inscrivant à la 24e minute son quatrième but du tournoi.
A l’origine de cette ouverture du score, une frappe japonaise repoussée difficilement par Shafi, le capitaine et gardien jordanien, et un ballon qui parvient au second poteau à Honda, totalement esseulé, qui n’eut qu’à pousser le ballon au fond des filets.
En vérité, les champions d’Asie sortants n’ont jamais vraiment été inquiétés. Dès la 17e, Honda avait testé Shafi avec un coup franc direct des 25 mètres, avec rebond, finalement bien capté par le gardien jordanien.
Courageux mais dominés physiquement par le rouleau compresseur japonais, les Jordaniens n’ont jamais été en mesure de prendre de vitesse un adversaire qui lui était aussi supérieur techniquement, à la grande déception de Ray Wilkins, le coach des rouges.
En seconde période, il fallait le talent de Shafi pour retarder l’échéance, jusqu’à cette fatidique 82e minute. A la suite d’un débordement puis d’un centre côté gauche, Kagawa concluait à bout portant d’une frappe du plat du pied (2-0). Dans le temps additionnel, Honda, intenable, frappait le poteau.
Toujours en lice pour sa propre succession, le Japon se qualifie pour les quarts, où il affrontera à Sydney les Emirats, dans un match pour le moins inédit.
@Samir Farasha, à Sydney