EXCLUSIVITÉ 2022mag. Le champion d’Afrique 2017 avec les Lions indomptables, Jacques Zoua, s’est engagé ce jeudi avec le Ahly du Tripoli pour un an. Une signature, après celle du Tunisien Mohamed Methnani, qui confirme les ambitions nationales (et continentales) des Verts tripolitains…
« Jacques bonjour ! La dernière fois qu’on a entendu parler de vus, vous disputiez le CHAN au Cameroun, votre pays, en janvier dernier… Effectivement ! Pour la circonstance, et tout le monde le savait, je m’étais engagé avec le club Futuro afin justement d’être qualifié pour disputer le CHAN. Il était ensuite entendu que je serais laissé libre en cas d’offre intéressante.
Que s’est-il passé ? Il y a eu des offres mais rien de motivant. Et puis, j’ai été bloqué par le Covid. Du coup, je me suis entraîné avec Futuro et j’ai même joué quelques matches avec eux. J’ai été libéré de mon engagement cet été.
Vous voilà en Libye, à 30 ans, dans un championnat qui retrouve un peu de notoriété, de régularité aussi… J’ai considéré que c’était le dernier virage de ma carrière. Je cherchais un projet qui me plaisent Vraiment. Je sortais d’une phase un peu compliquée dans ma carrière et j’avais envie d’aller là où on me voulait, tout simplement.
Est-ce le cas ? C’est en tout cas mon ressenti, par rapport au président, à l’entraîneur qui est français (Bernard Simondi). Quand j’ai reçu la proposition, j’ai vu la motivation de gens qui voulaient que je les rejoigne dans leur projet. J’ai eu un bon feeling, je n’ai pas hésité.
Le fait de vous installer en Libye, à Tripoli, ne vous a pas inquiété ? Du tout. Que ce soit le club ou mon agent Moez, ils m’ont donné des éléments très rassurants. J’ai vu que les choses ont repris là-bas, le championnat notamment. L’équipe nationale joue de nouveau chez elle. Mon arrivée s’inscrit un peu dans cette idée de relance. Le fait de recruter quelqu’un comme moi, c’est un signe.
Avez-vous hâte de disputer la phase de poule de la Coupe de la Confédération, en cas de qualification de votre club ? Vous n’avez plus joué en interclubs CAF depuis vos débuts au Cotonsport de Garoua, il y a une douzaine d’années ! C’est vrai. Oui, c’est un levier de motivation, j’y pense bien sûr. C’est gratifiant de jouer contre des grands clubs africains.
Dernière question : quels objectifs vous-êtes-vous fixés ? D’ordinaire, je me fixe effectivement des challenges, comme le nombre de buts. Mais là, cela fait relativement longtemps que je n’ai joué de véritables compétitions. L’important à mes yeux, c’est de bien reprendre. Ensuite, d’ici deux à trois mois, il sera temps de me fixer des objectifs avec le Ahly, comme un nombre de buts à atteindre ou même des titres… »
Propos recueillis par @Frank Simon