En dominant la Sampdoria (2-0) dimanche soir, la Juventus a mis fin au suspens dans le championnat d’Italie et remporté son neuvième titre consécutif à seulement deux journées du clap de fin de la Serie A. Si la Juve engrange son 38e sacre de l’histoire, son entraîneur, Maurizio Sarri n’en est qu’à son premier. Alors, modeste, il ne tire à lui aucun morceau de la couverture de la renommée. Modeste, il couvre de fleurs ses joueurs et y ajoute un trait d’humour : « Quand on arrive il faut entrer sur la pointe des pieds. Puis c’est un long parcours. On ne peut pas arriver dans un club qui gagne depuis huit ans et vouloir tout changer. Ce ne serait pas intelligent ».
Maintenant que le regard des joueurs et des fans se tourne déjà vers la Ligue des champions dont la Juventus doit disputer le huitième de finale retour face à Lyon (0-1 à l »aller), l’ancien coach de Naples se montre certes prudent mais il croit comme en championnat que ce sont les joueurs qui détiennent la clé du résultat : « La Ligue des Champions, je n’y pense pas encore. Je veux prendre au moins une nuit de satisfaction, les joueurs aussi. Ce qui arrive est beau et difficile. On va voir comment on y arrive. On arrive avec 14 matches joués en 44 jours. On a laissé du monde en route et espérons qu’on n’a pas aussi perdu Paulo (Dybala). On verra. C’est un tournoi pour lequel il est difficile de faire des prévisions, parce que chaque équipe aura sa propre histoire. Je pense que c’est une année où tout peut arriver. Je leur ai dit ‘si vous gagnez avec moi qui n’ai jamais rien gagné, c’est que vous êtes vraiment forts' ». Mais peut-être que Cristiano Ronaldo et sa bande vont finir par refiler à Sarri le gène de la gagne ? Il est vrai que le natif de Naples qui a fait une très modeste carrière de joueur mais a entraîné, outre la Juventus, deux autres clubs majeurs, en l’occurence Naples et Chelsea, ne compte à son palmarès qu’une victoire en Europa League avec les Blues de Londres. C’était en mai 2019.
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