Dans un entretien fleuve accordé au plus grand et prestigieux quotidien de la pressé espagnole, El Pais, Karim Benzema, l’attaquant du Real Madrid, s’est livré comme jamais. Lui qui donne très rarement des interviews a abordé tous les sujets du passé et du présent. Il a évoqué ceux qui l’ont aidé à être ce qu’il est devenu, à commencer par ses parents, ses idoles tous sports confondus, son entraîneur actuel, Zinedine Zidane et celui qui fut son pendant sur le front de l’attaque des Merengue, CristianoRonaldo, durant presque deux lustres. Florilège de bons mots.
Argent et amitié : « Je n’ai qu’un seul ami. Ce qui montre que l’amitié est très importante pour moi. L’argent facilite beaucoup de choses, mais il ne faut pas des millions pour être heureux. Quand j’étais petit, je n’avais rien du tout. Mais j’étais heureux Je pouvais passer une journée entière à taper le ballon contre le mur du garage de ma maison. J’étais un enfant qui ne vivait que pour le football ».
Idoles de jeunesse: Ronaldo et Mike Tyson «Je viens d’un quartier où les choses étaient difficiles. Quand j’ai vu des garçons plus âgés bien habillés et avec de belles voitures, ce que je voulais, c’était être comme eux. Dans le football, je dirais que Ronaldo, le Brésilien, a été un modèle pour moi. J’admire également Tyson parce que nous sommes tous les deux venus du bas de l’échelle et que nous sommes remontés petit à petit. Nous n’avons jamais eu la tâche facile et rien ne nous a jamais été donné ».
Réseaux sociaux et famille : « Ils me permettent d’être proche de mes fans. Et aux gens qui m’aiment, je dois leur montrer, de temps en temps, quelque chose de plus que le football. C’est pourquoi je poste parfois des photos avec mes enfants. Je suis père, j’ai des enfants merveilleux et ma vie a changé. Je ne pense pas à ce que je deviendrai dans 10 ans. L’essentiel est que mes enfants soient heureux ».
Ronaldo et Zidane : «La seule chose que je dirais, c’est que le départ de Cristiano m’a permis de jouer un rôle différent. Il marquait 50 ou 60 buts par an et il fallait s’adapter à son jeu. Il est l’un des meilleurs au monde et j’étais heureux à ses côtés. Zidane est un grand frère pour moi. En dehors du terrain, il est toujours là pour me conseiller ».
Sa mise à l’écart des Bleus : «Dans une course, il y a toujours des hauts et des bas et cette mise à l’art c’était un point très bas. Mais chaque être humain est confronté à des défis. Les miens sont grands, mais j’ai le dos assez large et de capacités psychologiques pour m’ adapter. Je n’abandonne pas ».
Tempérament et caractère : «Ce n’est pas vrai que rien ne m’affecte. J’ai des sentiments, mais je ne montrerai jamais mes faiblesses, même si j’en ai. Quand je suis mauvais, je garde ça pour moi ».
Son avis sur le racisme : »«Cela ne devrait jamais arriver. C’est dégoûtant, horrible et sale. Nous sommes tous égaux. Je n’ai pas subi de commentaires racistes, même si j’ai été déjà insulté. Je suis concentré sur mon football. Mes oreilles sont ailleurs ».
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