Le nouveau sélectionneur des Aigles de Carthage, Mondher Kebaier, a déjà un mérite à afficher: la franchise. Il sait que sa nomination à la place d’Alain Giresse a surpris certains observateurs et sans doute une partie du grand public qui a pu rêver d’un nom plus bling bling.
Le natif de Bizerte, âgé de 49 ans, est prêt à passer sur cette défiance et donne rendez-vous à plus tard toute en rappelant indirectement que la dernière CAN a montré que le technicien local a aussi des atouts: « Sincèrement, je pense que je le mérite. Je ne suis pas un novice, a-t-il confié au quotidien tunisois La Presse, je suis dans le métier depuis 15 ans déjà. Devenir sélectionneur national est un rêve qui se concrétise. C’est objectif que je me suis fixé le jour où j’ai débuté dans le métier d’entraîneur. Au-delà de ma modeste personne, ma réussite sera celle de l’école tunisienne… de tous les entraîneurs tunisiens. En réponse à mes détracteurs, à ceux qui pensent que Mondher Kebaier n’est pas fait pour le poste, je dirai tout simplement qu’on ne peut pas plaire à tout le monde ».
Touché, blessé par le scepticisme et la fine bouche de certains compatriotes ? Pas le moins du monde : » Sincèrement non. Si j’étais confronté à cette situation 15 ans plus tôt, à mes tout débuts, je l’aurais très mal pris. Après 15 ans dans le métier, je suis devenu vacciné. Comme je l’ai dit à la conférence de presse, ma façon de faire, mon travail sur le terrain et mes résultats seront mes réponses à mes détracteurs ». Cela tombe bien: le nouveau boss aura l’occasion, les 6 et 9 septembre, de poser sa toute première empreinte lors des matches contre les Mourabitoune de Mauritanie et les Eléphants de Côte d’Ivoire. En attendant le début en novembre des éliminatoires de la CAN 2021 et ceux du Mondial 2022 en mars 2020.
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