Le géant égyptien et son rival marocain s’avancent en grands favoris des demi-finales aller qui se disputent ce samedi…
C’est un passage obligé. Pour espérer disputer la finale de la Ligue des champions d’Afrique et envisager de s’adjuger la « decima », c’est-à-dire un dixième titre dans cette compétition, le Ahly du Caire n’a pas le choix. Il lui faut impérativement accrocher le scalp de l’Espérance de Tunis, son adversaire des demies. Autant dire celui de l’un de ses meilleurs ennemis. Les deux formations se connaissent par cœur pour s’être déjà affrontées à une vingtaine de reprises -et deux fois en finale de la LDC, en 2012 (succès du Ahly) et 2018 (victoire de l’EST)- et ce choc constitue l’un des classiques du football africain et naturellement arabe. Ce sera la grande affiche de ce dernier carré.
Au moment de recevoir le Ahly, champion sortant, à Radès, l’Espérance du coach Mouine Chaabani se sait privée de Taha Yassine Khenissi, son avant-centre, suspendu un an par la CAF pour utilisation de substances illicites après un contrôle anti-dopage. Les Sang et Or, qui ont remporté le mois dernier le championnat avec 10 longueurs d’avance sur l’Etoile du Sahel, ont disputé leur dernier match de compétition le 26 mai, en seizième de finale de la Coupe nationale, et se sont inclinés 1-0 face justement à l’ESS. Entre temps, ses internationaux ont été réquisitionnés par l’équipe nationale pour disputer plusieurs matches amicaux lors de la première quinzaine de juin. C’est donc cette équipe qui s’apprête à accueillir un Ahly qui, de son côté, s’est adjugé un titre supplémentaire le 28 mai à Doha en décrochant la Supercoupe d’Afrique (2-0) aux dépens de la Renaissance de Berkane. Son dernier match officiel, quelques jours seulement après s’être qualifié pour les demies.
Le Ahly sera privé de Mohamed Hany, son latéral droit titulaire blessé et pourrait débuter la rencontre sans Magdy Afsha, touché à la cheville lors de la Supercoupe d’Afrique à Doha. Deux titulaires importants donc pour ce choc qui se disputera devant 5 000 spectateurs autorisés à Radès. On peut d’ores et déjà s’attendre à un match éminemment tactique entre les deux techniciens, Chaabani côté tunisois et Pitso Mosimane pour le Ahly qui se connaissent bien eux aussi. Sur le terrain, les retrouvailles entre Sang et or et Diables Rouges devraient aussi être chaudes et les débats très « athlétiques ».
5 000 supporters sont également attendus en soirée pour l’autre demie qui opposera le Wydad de Casablanca aux Kaizer Chiefs de Soweto. Des retrouvailles pour ces deux clubs issus de la même poule lors de la phase des groupes. A l’aller, le WAC de Faouzi Benzarti s’était imposé 4-0 avant d’être dominé 1-0 au retour. Les Casablancais sont favoris, eux qui ont remporté la LDC 2017 puis disputé la finale 2019. Les Chiefs, équipe surprise de ce dernier carré, seront dirigés par le binôme Arthur Zwane-Dillon Shepard, en attendant que le nouveau coach Stuart Baxter reçoive le feu vert des autorités. Gavin Hunt, l’homme de la qualification en demie, a été remercié quelques jours plus tard par la direction du club sowetan. Emmené par Walid El-Karti, le WAC devra se méfier d’un adversaire qu’il connaît déjà, certes, mais qui a collé un 4-0 sec au Simba tanzanien lors des quarts de finale.
L’objectif de ce quatuor est identique : se qualifier pour la finale programmée le 17 juillet au stade Mohamed V de Casablanca. Le Wydad rêve évidemment de se retrouver dans son chaudron. Mais il faudra pour cela bien négocier la demie retour programmée samedi 26 juin. Même affaibli par quelques absences, le Ahly, quant à lui, sait qu’il devra bien négocier ce match aller à Radès avant de recevoir samedi prochain. L’équipe, qui était apparue épuisée le mois dernier par un calendrier infernal -le Ahly compte 7 matches de retard et 17 points de moins que le Zamalek en championnat- s’est certainement refait une santé au cours de la dernière quinzaine d’autant que ses internationaux égyptiens n’étaient pas concernés par la fenêtre internationale des matches amicaux. On reviendra demain sur ces deux affiches pleines de promesses, qui font la part belle aux clubs arabes.
@Samir Farasha