Ca y est, ils y sont. Au pied du mur, ou plutôt, des Pyramides puisque cette finale retour de la Ligue des champions d’Afrique, 60e édition, se déroule au Caire.
Pour le Ahly, champion sortant en quête d’un douzième titre, ou pour l’Espérance de Tunis, qui court après un cinquième sacre, la motivation et l’envie sont les mêmes.
A l’aller, samedi dernier du côté du stade Olympique Hamadi-Agrebi de Radès, les deux cadors se sont neutralisés (0-0). Avec un seul tir cadré, à créditer au Ahly, réalise à la 88e minute.
Cela ne signifie pas que les deux formations n’ont pas tiré au but -il y a eu 20 frappes- mais elles ont fait preuve de précipitation ou d’imprécision, voire d’un peu des deux.
Le Ahly, s’il veut conserver sa couronne, aura envie de s’imposer dans la chaleur incandescente du stade international du Caire, là où son grand rival, le Zamalek, est allé chercher un succès 1-0 sur la Renaissance de Berkane dimanche dernier en Coupe de la Confédération.
Le Ahly, ces dernières saisons, s’est toujours reposé sur sa capacité à accélérer le tempo au bon moment pour marquer le but qu’il fallait. Il avait pour cela le talent de ses buteurs et un passeur, Ali Maâloul, redouté partout en Afrique.
Sorti après cinq minutes de jeu à Radès en raison d’une blessure au tendon d’Achille dont il a été opéré cette semaine, le Tunisien ne sera pas sur le terrain. Et c’est naturellement un souci de moins pour les Sang et Or tunisois.
Ces derniers, qui sont jeunes, ne peuvent s’en souvenir, à moins qu’on leur en ait parlé, mais en novembre 2007, dans cette compétition, un club tunisien est parvenu à ravir la LDC africaine au Ahly chez lui. C’était l’Etoile du Sahel de feu Bertrand Marchand.
Le club de Sousse avait tenu en échec chez lui le Ahly (0-0) avant de le battre au Caire (3-1). C’est la dernière fois que les Diables Rouges ont mordu la poussière chez eux dans une finale.
Et, ce qui ne gâte rien, ce Ahly de 2007 était une constellation de champions d’Afrique vainqueurs de la CAN 2006 et appelés à gagner la 2008 : El Hadary, Shady, Aboutrika, Meteab…
Miguel Cardoso a peut-être potassé ce chapitre de l’histoire de la LDC et le récit de la victoire de l’Etoile va peut-être inspirer son discours avant de jouer la finale.
L’Espérance 2024, totalement recomposée par rapport à sa devancière, ne craint personne et apparaît décomplexée lors de chacune de ses sorties. Cette fraîcheur et l’idée que rien ne peut l’atteindre habitent l’équipe. Attention à l’excès de confiance tout de même..
@Frank Simon