Large vainqueur du Horoya COnakry au Caire (4-0) sans avoir mais trembler, l’octuple champion d’Afrique attend désormais l’ES Sétif début octobre pour une demi-finale qui s’annonce très très chaude…
D’abord, un constat : tenu en échec à Conakry à l’aller (0-0), le Ahly a patiemment, méthodiquement, bâti sa qualification. Un ticket pour les demies validé au stade Al-Salam, devant 20 000 supporters.
Le grand homme de la rencontre n’est pas un débutant : il se nomme Walid Soliman, a 33 ans et a inscrit le premier but à la demi-heure de jeu, à la suite d’un centre de Hamoudi, titularisé dans le couloir droit.
Vétéran de tant de campagnes continentales, Soliman a ensuite offert les deux buts suivants à ses coéquipiers. D’abord à Islam Mohareb, sur un centre tout en finesse (2-0, 54e), puis à l’entrant Salah Mohsen (69e). A la baguette durant toute la rencontre, Soliman a donné le tournis à une défense guinéenne souvent passive.
Sans quelques parades de Khadim Ndiaye, le score final aurait d’ailleurs été plus lourd encore. Et dans le temps additionnel, Ahmed Fathi, d’une frappe du gauche, est venu parachever un succès qui ne souffre aucune contestation.
Ce Ahly-là, invaincu depuis 14 matches désormais -depuis la prise de fonction en juin du Français Carteron- a de plus en plus la tête d’un futur vainqueur. Il développe son jeu à son rythme, temporise quand il le veut. Accélère quand il le faut.
Les Diables Rouges cairotes étaient pourtant privés d’une demi-douzaine de joueurs (Saad Samir, Junior Ajayi, Nasser Maher, Mohamed Naguib, Amr Soulaya) mais cela n’a pas empêché leur entraîneur de bâtir un onze solide, discipliné et terriblement efficace.
Le Ahly, qui recevra début octobre Sétif, est bien difficile à manoeuvrer lorsqu’il est en confiance, sûr de ses possibilités. FInaliste l’an passé et battu par le Wydad de Casablanca, le voici face au tombeur de ces mêmes Marocains.
Sur ce que l’on a vu au Caire, il faudra être extrêmement fort, tant tactiquement que techniquement, pour venir à bout de ces Egyptiens qui, reconnaissons-le, pratiquent un football séduisant, efficace, rapide et moderne.
Il faudra plus que les exploits d’un gardien de but pour les dérouter de leur ambition suprême en 2018 : reconquérir cette couronne africaine qui les fuit depuis 2013…
@Samir Farasha
Les compos des équipes
Ahly : El-Shenawy – Fathy, Coulibaly, Ashraf, Ali Maaloul – Ashour, Hesham Mohamed – Hamoudi (Salah Mohsen, 66e), Mohareb (Tawfik, 89e), Walid Soliman (Zakaria, 75e) – Azaro. Entraîneur.: Carteron.
Horoya : Ndiaye – Mangué Camara (Se. Ah. Camara, 48e), Gal Camara, Assoko, Als. Camara Cantona – Paye Camara, Asante, Sebe – Djibo Wonkoye (Mensah, 50e), Bolaji, Mandela. Entraîneur: Zvunka.