La première journée de la phase de groupes de la Ligue des champions offrait quelques chocs nord-africains bien sentis. Une façon de donner le ton d’une compétition qui s’annonce passionnante.
La plus grosse performance est signée par l’Espérance de Tunis. Les champions d’Afrique en titre étaient appelés à commencer la défense de leur trophée dans l’antre du finaliste et dauphin malheureux, en l’occurence le Raja Casablanca. Attendu, ce derby a tenu ses promesses dans un stade Mohammed V à guichets fermées et chaud comme la braise.
Mais il n’y avait pas de quoi impressionner ou déstabiliser la machine tunisoise habituée aux ambiances torrides. Les protégés de Moine Chaâbani ont opéré de façon chirurgicale en marquant les deux buts de leur futur succès en l’espace d’un quart d’heure. C’est d’abord Anis El Badri (8′) qui ouvre le score en conclusion d’une belle offrande d’ Ibrahima Ouattara . Puis ce fut au tour de l’Ivoirien de transformer en but une superbe attaque placée des Sang et Or.
Moine Chaâbani remporte la bataille tactique
Ce départ canon des visiteurs a agi comme un anesthésiant sur les Verts qui sortaient pourtant d’un match magique quelque jours plus tôt en Coupe arabe (UAFA) récompensé par une qualification en quart de finale face à son ennemi intime le Wydad (4-4). Cette fois, il n’a jamais été question de remontada. Les Tunisois avaient réussi à tisser une incroyable toile d’araignée durant le reste de la partie dont les Chérifiens n’arrivèrent jamais à se dépatouiller.
Il faut être franc, c’est Moine Chaâbani qui est sorti vainqueur de la bataille tactique imposée à son confrère Jamal Sellami. Il reste à espérer que cet échec ne plombe pas la suite de l’histoire du Raja en Ligue des champions. Car le menu à venir ne s’annonce pas des plus digestes avec un déplacement au Congo pour affronter l’AS Vita Club puis un nouveau gros derby à vivre face à la JS. Kabylie victorieuse des Congolais vendredi soir.
Le coaching gagnant de Pamphile Miyaho
L’autre événement du weekend s’est déroulé à Lubumbashi ou l’ogre congolais, le Tout Puissant Mazembe (TPM) recevait le Zamalek, détenteur de la Coupe de la Confédération. Les quintuples champions d’Afrique n’ont pas raté l’occasion d’infliger une véritable déroute aux Chevaliers blancs. Ces derniers avaient fait illusion durant une mi-temps en réussissant à tenir à distance les Corbeaux sur leur pelouse où ils sont quasi imbattables depuis des lustres. Mais à l’heure de jeu, l’entraîneur fit entrer Patou Kabangu en remplacement de Likonza annonçant un changement radical.L’influence de l’entrant ne tarda pas à faire son effet. C’est lui qui a offert les ballons de buts à Muleka (64′, 84′) et au vétéran mais toujours lucide, Mputu ( 67′). Cette déroute va laisser des traces chez les Egyptiens. Et la première victime de la colère du président Mortada Mansour pourrait bien être l’entraineur serbe, Milutin « Micho » Sredojevic.
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TP Mazembe- Zamalek, 3-0
Les équipes
TP Mazembe: Sylvain Gbohouo, Issama Mpeko, Kabaso Chongo, Kévin Mondeko, Coulibaly, Koffi Kouame, Likonza (Patou Kabangu 57), Mputu, Ushindi, Muleka, Tshibangu (Giovani 90+2). Entraîneur : Pamphile Miyaho
Zamalek: Mohamed Awaad – Hamdi Nagguez, Mahmoud Alaa, Mahmoud « El-Wensh » Hamdi (Mohamed Abdel-Ghany 22), Abdalaa Gomaa – Ahmed « Zizo » El-Sayed, Ferjani Sassi, Hazem Emam (Mohamed Hassan 56), Ashraf Bencharki, Mohamed Ounajem (Mahmoud Shikabala 76)- Mostafa Mohamed. Entraîneur : Milutin « Micho » Sredojevic.