Le dernier carré de la LDC est connu : Real Madrid, Atletico Madrid, Monaco et Juventus de Turin. Au festin de la grande compétition européenne, ils ne sont plus que trois joueurs aux origines arabes à y participer: Karim Benzema, Mehdi Benatia et Nabil Dirar . Les deux premiers cités sont des habitués et le troisième un novice.
La Franco-Algérien Karim Benzema est incontestablement celui qui possède, et de loin, le plus beau palmarès européen. Présents et absents compris. L’ancien lyonnais s’est dessiné un tableau de chasse incomparable avec deux victoires en LDC en 2014 et 2015 et une troisième qui se profile peut-être. Les 3 et 10 mai prochains, il disputera, toujours sous les couleurs des Merengue, sa septième demi-finale consécutive. Il est également le meilleur buteur français de tous les temps dans cette compétition. Avec 51 buts, compteur arrêté au 18 avril, il devance d’une unité l’ancien attaquant d’Arsenal, Thierry Henry. Dans la prolifique histoire du Real Madrid, il occupe le quatrième rang des meilleurs finisseurs avec 39 buts.Il lui reste au minimum deux matches et trois au maximum pour exploser les compteurs.
Pour Mehdi Benatia le palmarès est forcément moins clinquant et ce pour deux raisons. D’abord parce que c’est un défenseur axial et ensuite parce qu’il n’évolue dans des clubs de très niveau que depuis 2013 et son arrivée à l’AS Roma. En sachant que la Louve n’était pas une habituée de la Ligue des Champions. C’est en arrivant au Bayern Munich en 2015, que le Lion de l’Atlas a franchi un cap. Dès sa première année en Bavière, il manque de peu son heure de gloire. En effet, en demi-finale, contre le FC Barcelone, il inscrit le but de la victoire mais pas celui de la qualification. Son équipe est en effet sortie de la compétition en raison d’une différence de buts défavorable (5-3 pour les Catalans). Sa deuxième saison au Bayern est moins florissante. Des blessures à répétition empoisonnent son parcours et il finit par être doublé à son poste par l’Espagnol Javier Martinez. Mais il fait tout de même partie du groupe qui s’est fait éliminer en demi-finale pour la deuxième fois par un club espagnol, en l’occurrence l’Atletico Madrid. Prêté à la Juventus de Turin en 2016-2017, il est à nouveau en demi-finale après avoir éliminé le Barça (3-0, 0-0).Même s’il est rarement titulaire dans une défense de fer qui n’a concédé que deux buts en 10 matches de LDC.
Pour Nabil Dirar, c’est une première. Le latéral droit capable de jouer comme ailier est en train de participer et de profiter de l’ascension vertigineuse de l’AS Monaco. En passant de la Ligue 2 (2012) à un quart de finale (2015) puis à une demi-finale (2017) de LDC. S’il est loin d’être un titulaire indiscutable, il faut reconnaître que l’entraîneur Leonardo Jardim adore l’international marocain dans la peau d’un joker et d’un entrant rassurant et très efficace. Comme il l’a montré mercredi soir face au Borussia Dortmund (3-1). Il est celui qui bonifie les fins de matches, lorsque l’équipe du Rocher commence à piocher. En 2016-2017, il a disputé ou ou partie neuf matches et offert deux passes décisives. A 31 ans, c’est presque une nouvelle carrière qui débute pour le natif de Casablanca.
@Cheikh Mabele