Avec respectivement quatre et trois qualifiés en demies des deux compétitions africaines, le Maroc et l’Egypte se taillent la part du lion cette saison encore. Retour sur un week-end qui aura vu les clubs vainqueurs à l’aller valider leur ticket pour le dernier carré.
A vrai dire, on s’y attendait un peu avant ce week-end, et les nombreux clubs arabes engagés n’ont pas flanché. A commencer par le Raja qui, samedi après-midi, a réalisé un authentique exploit à Lubumbashi. Vainqueur 2-0 à l’aller, le club casablancais s’attendait à un match retour compliqué et il n’a pas été déçu.
Le TP Mazembe a dominé de la tête et des épaules cette rencontre mais il a buté sur un joueur tout simplement inspiré, le gardien Anas Zniti. Ce dernier a repoussé pas moins de neuf tentatives du TPM. S’il a encaissé un but à l’heure de jeu, signé Isaac Tshibangu (16 ans !), le dernier rempart du Raja a multiplié les parades, tout en sobriété.
Il a surtout repoussé du pied, alors que le TP Mazembe venait de se voir accorder un penalty, la tentative de Jackson Muleka, dans une parade inspirée. Solide et discipliné, le bloc marocain a tenu jusqu’au bout et conservé son but d’avance de l’aller. Le Raja a même inscrit un but dans le temps additionnel -par Nanah- annulé pour un hors-jeu peu évident.
Le Raja donnera donc la réplique au Zamalek début mai en demi-finale. Car le club cairote a lui aussi obtenu sa qualification en réussissant vendredi à contenir les assauts de l’Espérance de Tunis. Menés très vite après un penalty converti par l’Algérien Bensaha (6e, 1-0), les Chevaliers Blancs ont d’abord laissé passer l’orage en première période. Il doivent aussi leur qualification aux parades du gardien Abou Gabas, autant qu’à leur solide charnière centrale Alaa-El Wensh. Ce match de demies entre le Zamalek et le Raja marquera les retrouvailles du technicien français Patrice Carteron (Zamalek) avec son précédent club, qu’il a conduit l’an passé à la victoire en Supercoupe d’Afrique.
Pour ne pas être en reste avec son rival zamalkaoui, Al Ahly du Caire a également complété sa qualification en déplacement. Vainqueur 2-0 des Mamelodi Sundowns, il a réussi un match nul (1-1) à Pretoria, là où il s’était incliné contre le même adversaire 5-0 l’an passé à ce même stade de la compétition. René Weiler, le technicien suisse du Ahly, a réussi la première partie de sa mission : aller plus loin que la saison passée en LDC. Mais une fois en demie, il lui sera demandé de franchir ce nouveau cap.
Ce ne sera pas simple car en face, se présente le Wydad de Casablanca. Le club marocain comptait également deux buts d’avance après l’aller contre l’Etoile du Sahel. Mais les joueurs de Kais Zouaghi ont opposé une résistance farouche et ont même marqué par l’Algérien Karim Aribi juste avant l’heure de jeu. C’était son dixième but dans la compétition mais il n’a pas suffi… L’Etoile s’est créée de nombreuses occasions qu’elle n’a pas su concrétiser par précipitation ou manque de précision dans le dernier geste. Le WAC retrouvera donc le Ahly pour un remake de la finale de la LDC 2017. Une année où, on s’en souvient, les deux clubs s’étaient affrontés quatre fois : deux en poule et les finales…
Place maintenant à la Coupe de la Confédération. Avec un plateau de qualité en demies. Nanti de trois buts d’avance après son succès en Zambie, le Pyramids FC égyptien s’est incliné 1-0 au Caire devant une Zanaco très remontée. Le but est l’œuvre du trentenaire Rodgers Kola (45e+1). Le Croate Ante Cacic, qui a pris le relais du Français Sébastien Desabre sur le banc cairote, permet donc aux nouveaux riches du football égyptien de disputer leur première demie… pour leur première participation continentale. Pyramids affrontera les Guinéens du Horoya, brillants vainqueurs de Enyimba chez eux à Conakry (2-0).
L’autre demie opposera le Hassania Agadir à la Renaissance de Berkane, dans un match 100% marocain. Le Hassania, entraîné depuis peu par le Français René Lobello, a confirmé chez lui le 5-0 de l’aller avec un nouveau but (son 8e sur la scène africaine) de Karim El-Berkaoui (69e sp), suivi par Redah Atassi, dans le temps additionnel (90e+4). Mais sans public, coronavirus oblige… Quant à la Renaissance, finaliste 2019 malheureuse contre le Zamalek, elle a également décroché son ticket face à un El-Masry accrocheur (1-0). Un petit but signé Larbi Naji à la 39e minute, magnifiquement servi par le Burkinabè Alain Sibiri Traoré.
Les protégés de Tarik Sektioui auront eux aussi très envie de goûter de nouveau aux joies d’une finale continentale le 24 mai prochain… D’autant qu’elle aura lieu à Rabat, c’est une certitude, puisque la capitale du royaume chérifien est la seule candidature reçue par la CAF pour cette finale de Coupe de la Confédération 2020…
@Samir Farasha