Tous les ténors verront le printemps. A commencer par le Real Madrid, détenteur du titre, et son adversaire malheureux, l’Atletico. Tout comme le Barça et le Borussia Dortmund, brillants. Ainsi que le Bayern Munich, la Juventus ou le Paris SG… Sauf peut-être Leicester City, de surprise du chef il n’ y en a pas vraiment à la fin des six journées de la phase de groupes.Parmi les seize qualifiés, il y a ceux qui ont mis la manière, ceux qui ont simplement fait le job et ceux qui auraient pu mieux faire.
Ils ont mis la manière et la puissance
Le FC Barcelone. Hormis un accroc à l’Etihad Stadium face à Manchester City, le FC Barcelone s’est baladé le reste du temps. En laminant l’équipe de Guardiola (4-0) au Camp Nou et en donnant la fessée aux autres visiteurs, le Celtic de Glasgow (6-0) et le Borussia M’Gladbach (4-0). Au total, les Catalans ont inscrit vingt buts soit un ratio de 3,5 buts par match. Dans ce groupe, seule les Citizens ont fait semblant de s’accrocher… à six points de la première place.
L’Atletico Madrid : les Colchoneros ont été plutôt dans la puissance. Celle qu’on leur connaît depuis qu’ils sont installés à la table des grands. Avec cinq succès en six matches, deux seuls buts encaissés, ils ont laissé le Bayern Munich à la deuxième place. Ce qui n’est pas un mince exploit.
Le Real Madrid et le Borussia Dortmund : deux formations hautement spectaculaires et prolifiques. Les Joueurs en jaune ont d’ailleurs battu le record de buts (21) depuis que la phase de groupes existe. Les deux équipes étaient si proches l’une de l’autre qu’elles se sont neutralisées (2-2 à l’aller comme au retour). Deux matches qui ne furent pas loin d’être les plus beaux de cette première phase.
Ils ont fait le job
Ont peut classer huit équipes dans cette catégorie. Dont deux italiennes. La Juventus de Turin a paru en deçà de son niveau des années 2015 et 2016, mais elle n’a pas tremblé. Juste un tout petit peu sur sa pelouse face à Lyon (1-1). Une bourde qu’elle a su rattraper en allant s’imposer chez l’autre favori du groupe H, le FC Séville (1-3). Avec seulement trois succès en six rencontres le FC Naples a réussi a remporter le groupe D à l’Italienne. C’est à dire en faisant preuve de solidité défensive (2 buts) et d’efficacité minimale (7 buts ) mais suffisante. C’est la deuxième fois dans son histoire que le Napoli passe en huitièmes de finale.
Mine de rien Arsenal a réussi son coup. Finir premier sans battre l’autre grosse cylindrée du groupe A, le Paris SG. Deux matches nuls qui auraient pu et dû se transformer en deux défaites. sans que l’on puisse crier au scandale. Pour finir, les Gunners ont su profiter d’une défaillance des Parisiens. Idem pour Manchester City qui a remporté un succès de prestige ( avec la manière il faut le reconnaitre) face au Barça puis a déroulé sans vraiment convaincre face à l’oppositon moyenne du Borussia M’Gladbach et du Celtic Glasgow. L’AS Monaco a débuté par un match nul inquiétant face au Bayer Leverkusen avant de se lacher totalement et de s’imposer à l’aller comme au retour face au vice-champion d’Angleterre, Tottenham. Puis de donner la leçon au CSKA Moscou. Une belle équipe Monegasque qui a confirmé à l’échelle européenne ce qu’elle fait de bon en Ligue 1. Leicester City s’est qualifiée pour la première fois de son histoire aux huitièmes de finale, mais on ne peut pas dire que le champion d’Angleterre surprise a fait impression. La concurrence dans la groupe G était vraiment moyenne. Les Foxes ont assuré leur première place essentiellement face au FC Bruges et Copenhague. Ce sera sans doute dur pour eux à l’étage supérieur
Auraient pu mieux faire.
Même s’il a fini invaincu dans le groupe A, le Paris SG a sans doute réalisé sa moins bonne première phase depuis cinq saisons. Hormis la convaincante double confrontation face à Arsenal les hommes d’Unai Emery ont pioché avec des succès laborieux face au FC Bâle (3-0, 2-1) et deux sorties médiocres face à l’une des équipes les plus faibles de cette phase de groupe, Ludogorets (3-1 et 2-2). Un match face aux Bulgares qui leur a coûté la première place. Les Rouge et Bleu doivent une revanche à leur fans et ont trois mois pour reconstituer leurs forces et, peut-être, en se renforçant au mercato. Le Bayern de Munich est également a classer dans le groupe des équipes qui ont déçu si l’on tient compte de son histoire récente et de son potentiel. Les Bavarois ont quand même perdu deux matches dont l’un face aux modestes russes de Rostov. A l’image de leur rendement en Bundesliga beaucoup moins dominateur que lors des cinq saisons précedentes.
Doit on placer le FC Porto dans la catégorie de ceux qui ont déçu? Pas certain, lorsqu’on sait que l’équipe portugaise à perdu de sa puissance cette saison et n’arrive même plus à sauver sa place dans le tiercé de la Liga Sagres. Elle s’est qualifiée dans un groupe G très moyen et aussi parce les Anglais de Leicester City se sont déplacés en tongues au Portugal lors de la dernière journée croyant sans doute y trouver un formidable été indien. Cette analyse est valable pour l’autre club portugais, le Benfica. Les coéquipiers du défenseur Luisao sont loin du niveau qui était le leur en 2015-2016. Enfin, on attendait un peu plus du quintuple vainqueur de l’Europa League.Mais si le FC Séville, actuellement troisième de la Liga, s’est montré solide, il a été besogneux et sans génie ( 7 buts marqués seulement) malgré la présence d’un bon Samir Nasri.
@Fayçal CHEHAT
Faits et chiffres
Classement des attaques
1. Borussia Dortmund, 21 buts. 2. FC Barcelone, 20. 3. Arsenal 18. 4..Real Madrid, 16 . 5. Bayern, 14 buts. 6. Paris SG, 13. 7. Manchester City, 12. 8. Naples, Juventus, 11. 10. FC Porto, Monaco, 9. 12.Bayer Leverkusen, Benfica, 8. 14. FC Séville, Atletico Madrid, Leicester 7
Classement des défenses
1. Juventus, Atletico Madrid, 2. 3. FC Séville, FC Porto, 3, 5. FC Barcelone, 4. 6. Leicester, Arsenal Bayern Munich, 6, 9. Paris, Bayer Leverkusen, Monaco 7. 12. Naples, 8. 13 Borussia Dortmund, Benfica, Manchester City, Real Madrid, 10
Classement à la différence de buts
1 FC Barcelone, +16. 2.Borussia Dortmund, Arsenal,+ 12. 4. Juventus, + 9. 5. Bayern Munich, + 8. 6. Paris SG, Porto, Real Madrid + 6. 9. Atletico Madrid, +5. 10. FC Séville, Bayer Leverkusen, + 4. 12. Naples, + 3. 13. Monaco, +2. 14. Manchester City, + 2, Leicester, + 1. 16. Benfica, 0
Joueurs d’origine arabe qualifiés
FC Porto: Yacine Brahimi (Algérie)
Leicester City: Islam Slimani et Riyad Boudebouz (Algérie)
Juventus Turin: Mehdi Benatia (Maroc),
Borussia M’Gladabach: Dahoud ( Germano-Syrien)
FC Séville : Wissam Ben Yedder (Franco-Tunisie), Adil Rami (Franco-marocain)
Naples: Faouzi Ghoulam (Algérie)
Monaco: Nabil Dirar (Maroc)
Real Madrid : Karim Benzema (Franco-Algérien)
Arsenal : Mohamed Elneny (Egypte)
Paris SG : Hatem Ben Arfa (Franco-Tunisien)