C’est au bout de la nuit et de la souffrance que le Real Madrid a remporté sa onzième Ligue des Champions en battant après une terrible séance de tirs au but un malheureux et méritant Atletico . Ce ne fut pas la plus belle des finales, mais sans doute l’une des plus intenses de ces dernières années.
Le premier coup de semonce est Merengue lorsque Karim Benzema reprend du bout du pied un superbe coup franc de Bale mais il échoue sur le Slovène Oblak. Une superbe occasion quo confirme le bon début de match du Real qui met l’ Atletico sur le reculoir. Les hommes de Zidane ont semblé opter, comme le suggérait Raphaël Varane dans la journée, sur une alternance jeu court et jeu long. Et cela a fini par payer. A force de concéder des fautes dans leur surface de réparation, les Colchoneros finissent par céder. Sur une balle arrêtée superbement tirée par Kroos, Bale dévie de la tête pour Sergio Ramos qui prolonge dans le but d’Oblak. Un but validé malgré une légère positon de hors jeu du défenseur madrilène. Ce but a le mérite de poser un scénario plus favorable pour la qualité de la finale.
L’Atletico va devoir prendre plus de risques offensifs et se découvrir. Tout le contraire de la finale de 2014 où les Matelassiers avaient mené au score à la demie heure et défendu courageusement jusqu’à la 93ème minute. Mais il n’ y arrive pas, tant le Real presse haut et empêche Torres et Griezmann, trop isolés et éloignés, d’approcher la surface de Navas . Une confirmation, cet Atletico-là est loin de la machine de guerre agressive qui avait “dégoûté” et décontenancé successivement le Barça et le Bayern. Et a contrario, le Real Madrid montre bien plus de puissance physique et de cohérence dans le jeu que lors de sa triste demi-finale contre Manchester City. Même si certains indicateurs (possession de balle, tirs, corners) montrent plutôt une égalité. A la pause, c’est la meilleure équipe, la plus creative et la plus dangereuse, celle qui a maîtrisé le milieu de terrain qui a l’avantage.
l’Atletico use les Merengue et égalise
La deuxième période démarre sur un double coup de théâtre. On joue a peine depuis deux minutes lorsque Fernando Torres s’écroule dans la surface. L’arbitre désignent le point de penalty alors que les images montrent que c’est le Colchoneros qui a commis la première faute. Deuxième erreur d’arbitrage dans cette finale ? Et bien non, puisque le Français Griezmann, préposé au tir au but, trouve la transversale du gardien du Real et sauve en quelque sorte la tête du referee. Mais, il est clair que l’Atletico est revenu sur la pelouse avec un état d’esprit plus offensif qui crée un réel danger dans le camp merengue. Comme sur ce corner bien exécuté par Koke (54’), dévié de la tête par Godin et repris à bout portant par Savic mais le ballon file tout près de Navas. L’intensité est monté d’un cran et l’agressivité également. Bilan: deux cartons jaunes distribués en vingt minutes par l’arbitre anglais à Navas (47’) et Torres (60’) .
Désormais, c’est le Real qui évolue en contres. Et c’est sur l’un d’eux que Luka Modric trouve Benzema isolé sur la droite. Le Français file à vive allure mais son tir puissant bute sur Oblak. Comme Griezmann, l’ancien Lyonnais a laissé passer une belle occasion de tuer le suspens. Le match s’emballe. Le Real manque une autre occasion de doubler la mise par le nouvel entrant Lucas Vasquez. Ce nouveau ratage ne sentait pas bon. Et c’est dans la minute suivante que l’Atletico va chercher l’égalisation par Yannick Carrasco qui reprend du pied un superbe centre de la droite de Juanfran (79’). A l’évidence, les changements opérés par Simeone ont mieux payé que ceux effectués par Zidane. Le Real est clairement fatigué au point de voir ses leaders d’attaque, Cristiano Ronaldo et Gareth Bale , se plaindre de crampes. La prolongation s’annonce palpitante et plus dangereuse pour le champion d’Europe 2014. Les coéquipiers de Yann Carasco, excellent, maintiennent la pression exercée en deuxième période. Se créent plus d’occasions grâce aux espaces qui s’ouvrent devant eux.Mais, in fine, les deux équipes avaient tout donné lors des 90 minutes et n’avaient plus les moyens de faire la différence. La séance de tirs au but était devenu inévitable. Elle sourira aux Merengue. Juanfran rate le dernier tir, pas Ronaldo qui offre la Unidecima au Real Madrid. L’Atletico est maudit.
Feuille de match
Milan : Stade Guiseppe Meazza: 71 000 spectateurs
Arbitre: Mark Clattenburg (Angleterre)
Feuille de match
Milan
Stade Guiseppe Meazza: 71 000 spectateurs
Arbitre: Mark Clattenburg (Angleterre); Buts : Real Madrid : Sergio Ramos (15′). Atletico: Yannick Carrasco (79′). Séance de tirs au but: Real Madrid : Marcelo, Bale, Ramos, Vasquez, Ronaldo. Atletico: Griezmann, Gabi, Saul, Juanfran (manqué)
Les équipes
Real Madrid : Navas, Carvajal (Danilo, 51′), Pepe, Ramos (Cap.), Marcelo, Modric, Casimero, Kroos (Isco, 72′), Balen Benzema (Lucas Vasquez, 76′), Ronaldo. Entraîneur: Zinédine Zidane.
Atletico Madrid: Oblak, Juanfran, Savic, Gdin, Filipe Luis, Saùl (Lucas Hernandez, 108′), Gabi (Cap.), Augusto Fernandez (Yannick Carasco, 46′), Koke, Griezmann. Fernando Torres. Entraîneur: Diego Simeone
Les dix derniers vainqueurs
2016. Real Madrid. 2015: FC Barcelone: 2014: Real Madrid. 2013:Bayern Munich. 2012: Chelsea. 2011: FC Barcelone. 2010: Inter Milan : 2009 : FC Barcelone. 2008 : Manchester United. 2007: 2006: AC Milan. 2005: FC Barcelone