Avec l’arrivée imminente de Leo Messi, conjuguée à celles de Hakimi, Sergio Ramos et Wijnaldum, le Paris SG façonné par QSI accélère sa transformation en club le plus attractif du moment en Europe.
Il aura fallu moins d’une décennie au PSG pour achever sa mutation. A coups de renforts et recrues exceptionnels, de Thiago Silva à Zlatan Ibrahimovic en passant par Kylian Mbappé et Neymar, le club de la capitale française s’est très vite dépouillé de son statut de grand club national pour devenir un pôle d’attraction européen et même mondial.
On s’en souvient, l’ambition sportive suprême de la direction qatarienne, incarnée par QSI et le président Nasser Al-Khelaïfi, est la conquête de la Ligue des champions. Autant dire le Graal dans le football européen, et la consécration attendue pour un club qui a atteint la finale 2020 avant d’être éliminé en demie il y a quelques mois.
Depuis une demi-douzaine d’années, la direction n’a eu de cesse de dépenser pour recruter ce qui se faisait de mieux sur le continent européen. Cavani, Zlatan, Thiago Silva, Marquinhos entre autres, ont illuminé les soirées de Ligue des champions avant que ne débarquent deux Géants, Neymar et Mbappé. On l’a vu, ces arrivées n’ont pas suffi face au Bayern en 2020 pour s’imposer en finale de la LDC.
Et puis, il y a quelques semaines, a surgi cette opportunité de recruter Leo Messi, en rupture avec ce Barça qui ne peut plus se payer le génial Argentin, en raison de graves difficultés sur le plan économique… Entre temps, le PSG 2021-2022 a recruté massivement sans trop dépenser : sont arrivés libres Wijnaldum de Liverpool, Sergio Ramos du Real Madrid, Gigio Donnarumma du Milan AC. Seul le Marocain Ashraf Hakimi, a fait l’objet d’une transaction (60 ME) entre l’Inter Milan et le PSG. Un recrutement de qualité – même si quelques doutes subsistent encore sur la condition physique réelle de Ramos et sa capacité à recouvrer l’intégralité de ses moyens après une saison ratée – qui pourrait donc prendre une toute autre dimension avec l’arrivée de Messi à Paris.
Messi et son ami Neymar, longtemps coéquipiers au Barça, ont échangé à l’issue de la finale de la Copa America remportée par l’Argentine au Brésil le mois passé. Un temps envisagé, le retour du « Ney » en Catalogne a pris du plomb dans l’aile lorsqu’ont été révélées les dettes abyssales contractées par le FC Barcelone. Un état financier que n’imaginait même pas Joan Laporta de retour à la présidence. Et pourtant…
Après des semaines de discussions, le boss catalan n’a eu d’autre alternative que d’annoncer publiquement que son club n’était pas en capacité de faire resigner Messi, libre depuis fin juin. Un drame pour des millions de supporters qui eux non plus n’ont jamais pensé que leur Messi/messie quitterait le Camp Nou.
Alors que l’entourage du PSG bruisse de rumeurs annonçant l’arrivée imminente des représentants de Messi, de nombreux observateurs et supporters parisiens se pincent pour y croire : Mbappé – Neymar – Messi, c’est peut-être pour (après-) demain !
Cette triplette de talents à la classe mondiale sera, sans surprise, le plus grand coup réalisé par la direction du club, qui n’a jamais hésité à sortir le carnet de chèques pour attirer à elle des joueurs, parfois en deça du niveau et des ambitions parisiennes. Elle traîne d’ailleurs encore quelques-uns de ses joueurs qui feraient le bonheur de concurrents mais totalement barrés dans le onze de départ.
A Paris, on a toujours aimé les attaquants géniaux, de Safet Susic à Zlatan, en passant donc par Ronaldinho, Neymar et Mbappé. Stratégiquement, tant sur le plan sportif que sur le plan de son image à l’international, le PSG va encore voir sa cote grimper aux quatre coins du globe. Sur le plan du merchandising, ses maillots se vendent déjà partout. Son nom rayonne et résonne en Amérique du Nord comme en Asie et dans les pays du Golfe. En Afrique francophone, seul l’Olympique de Marseille lui conteste encore cette hégémonie mais de nombreux pays succombent au fur et à mesure à la PSGmania.
Avec la signature attendue de Messi, voilà Paris assuré de lutter avec le Real Madrid, le Bayern, Liverpool et le Barça pour la première place dans le cœur des fans. Même si la place qu’il convoite, on le répète, c’est bien celle de premier club d’Europe. Il lui faudra reconquérir son sceptre en France, abandonné la saison dernière à Lille. C’est largement dans ses cordes. Avant de s’installer au sommer de la hiérarchie continentale. Sa recrue annoncée devrait l’y aider, en compagnie de toutes les autres, non ?
@Samir Farasha