La Coupe du monde a laissé des traces chez Yacine Brahimi. De belles traces ! Au delà du but inscrit contre la Corée du Sud et d’une prestation d’ensemble encourageante, le natif de Paris arrivé chez les Fennecs un an plus tôt, a incontestablement passé un cap. Son transfert au FC Porto, l’un des plus grands clubs européens, lui a permis de transformer l’essai. Il est même devenu le tube de l’été et de l‘automne 2014. En sélection, désormais dirigée par Chritian Gourcuff, un partisan du beau jeu, Yacine a pris une part prépondérante dans la brillante qualification à la CAN 2015.
Son entrée fracassante en Ligue des champions 2014-15 avec déjà cinq buts au compteur et les arabesques dont il abreuvent les fans du club lusitanien toute les semaines ont braqué les projecteurs sur lui .Alors que le mercato hivernal approche, certains le voient filer vers des horizons plus larges que ceux du célèbre port lusitanien. Le Paris SG, paraît-il, est l’un de ceux qui lui feraient les yeux doux. Spécialisé des bons achats et surtout des bonnes ventes, le FC Porto a cependant placé très haut la barre de sa clause libératoire : 50 millions d’euros.
La cote du natif de l’Ile-de-France a donc sacrément grimpé. Mais le Fennec a su patienter et travailler dans la discrétion, notamment lors de son séjour, deux saisons durant, au sein du modeste club espagnol de Grenade. Le trophée de meilleur joueur africain décerné début décembre par la BBC constitue sa deuxième récompense individuelle importante après celle qui l’avait désigné meilleur joueur africain de la Liga en 2014. On peut imaginer que bien d’autres suivront s’il persiste dans ses efforts. La phase finale de la CAN en Guinée-Equatoriale peut lui offrir l’occasion d’asseoir encore plus sa bonne réputation. Un bémol tout de même : Yacine, imprévisible briseur de défenses, se doit d’améliorer ses statistiques de buteur et de passeur pour faire taire une fois pour toutes ses rares détracteurs.
@fchehat