Et dire qu’il y a quelques années en arrière, il aurait pu, peut-être, jouer pour le Congo, dont son père est originaire ! En 2009, quand l’Algérie se qualifie pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, Raïs vient tout juste de rentrer d’une expérience en D3 japonaise, au FC Ryukyu, sur l’île d’Okinawa, où il a connu Philippe Troussier sur le banc.
De retour en Europe, le jeune gardien passé par la réserve de l’OM s’engage au Slavia Sofia (BULG). Ses excellentes performances le font remarquer du sélectionneur Saâdane qui lui offre sa chance parmi les 23 pour la CM 2010. Dès le deuxième match contre l’Angleterre, le coach le titularise : il réalise un sans faute (0-0). Il ne quittera plus jamais l’équipe type des Fennecs. Depuis, M’bolhi est apparu en phase finale de la CAN (2013) et a enchaîné une CM 2014 en tous points inoubliable.
Après l’Europe et l’Asie, la MLS nord-américaine
Son fait d’armes, il le réalise au cours de la Coupe du monde au Brésil, l’été dernier. Impressionnant lors de chacune des sorties du 1er tour – notamment lors de la victoire 4-2 sur la Corée – il contraint presque à lui seul l’Allemagne à la prolongation en huitième de finale (0-0 dans le temps réglementaire) ! A la fin de la rencontre perdue 2-1 par l’Algérie, il est récompensé du titre d’homme du match, et fera partie plus tard de la liste des meilleurs gardiens du tournoi.
Alors que l’on pensait que ses perfs de haut vol lui vaudraient de quitter la Bulgarie (où il est revenu après un passage au Gazélec Ajaccio) pour un club huppé, seul Philadelphia Union, solide pensionnaire de MLS nord-américaine, lui offre un contrat qu’il accepte. Après l’Europe et l’Asie, il découvre le football nord-américain.
Depuis, Raïs a multiplié les gros matches en éliminatoires de la CAN 2015, plus décisif que jamais, contre l’Ethiopie, le Mali et surtout le Malawi. A 28 ans révolus, celui qui est désormais le spécialiste africain numéro un à son poste sera à n’en pas douter l’un des atouts de l’Algérie pendant la phase finale de la CAN en Guinée Equatoriale.
Samir Farasha