L’image de la Libye n’est pas toujours rassurante pour le reste du monde depuis que le pays s’est installé dans une guerre civile larvée et le football ne pouvait pas ne pas en pâtir. En raison de l’insécurité réelle ou présumée, la FIFA, n’autorise pas les clubs et les sélections libyennes à affronter leurs adversaires à domicile. Un casse-tête avec lequel les footballeurs de ce pays ont appris à composer.
Cependant, cette situation n’empêche pas des techniciens étrangers d’accepter des missions dans le pays. A l’image du Belge Ivan Minnaert qui a entraîné l‘Ittihad Tripoli durant une saison. « Ma vie n’a pas changé après mon arrivée en octobre 2018 – la vie dans le centre-ville de Tripoli est parfaitement normale », avait-il confié au micro de la BBC Sport juste avant son limogeage début septembre 2019, tout le monde sait que j’étais ici jusqu’au mois de Ramadan et que je suis revenu sans souci. Je n’ai jamais été confronté à des problèmes de sécurité. Dans mes moments libres, je pouvais me promener en ville et boire un café. Pour moi, travailler en Libye a été parfois plus facile que de travailler dans d’autres pays. En Libye j’ai eu de bonnes conditions. La seule chose à laquelle je devais penser c’était le travail sur le terrain ».
Pour le natif de Bruxelles la chose la plus gênante c’était le calendrier incertain des compétitions. « Une situation qui affectait le niveau de l’équipe « . Un point noir que confirme l’attaquant international Motaz Al Mahdi qui évolue à Al Nasr Benghazi: « Le pire, c’est que la ligue ne continue pas régulièrement et que nous devons jouer en dehors de la Libye sans le soutien du public lors de nos matches africains. C’est difficile ». Il faut rappeler qu’Ivan Minnaert a fait l’essentiel de sa carrière d’entraîneur en Afrique. Il a en effet travaillé au Kenya, au Mali, au Rwanda, en Guinée…
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