L’heure du bilan approche plus ou moins dans les principales ligues arabes.Il peut être lu de deux façons. Dans des pays comme l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Maroc ou les Emirats, sans être faits, les jeux semblent bien avancés pour l’USM Alger, Al Hilal Riyadh, le WA Casablanca et Sharjah. Par contre le suspens est entier en Tunisie (ES Tunis, CAB, CSS) , au Qatar (Al-Sadd- Al Duhail) et en Egypte (Zamalek, Al Ahly). Le point.
Algérie : l‘USM Alger fait le ménage
Sacré champion avec panache en juin 2018, le CS Constantine, qui au demeurant réalise une belle campagne en Ligue des champions, ne conservera pas son titre. L‘USM Alger va certainement succéder aux Sanafirs. A huit journées de la fin de la compétition, la lutte semble se résumer aux deux autres places du podium. Cette bataille concerne quatre clubs: la JS Kabylie , le MC Alger, le CS Constantine et surtout le Paradou AC, un promu aux dents longues qui produit sans doute le meilleur football du pays.
Arabie-Saoudite ; Al Hilal a fait le ménage
Il n’y aura certainement pas de surprise en Saudi Pro League. Double champion en titre, Al Hilal Ryadh est bien parti pour se succéder à lui-même . Avec six points d’avance sur son rival de toujours Al Nasr Riyadh et un calendrier favorable on ne voit pas les hommes de Zoran Mamic qui n’ont perdu qu’une seule fois s’effondrer dans la liigne droite.Les autres outsiders du début, en l’occurrence Al Shabab (3e) et Al Ahli sont largués . Quant à Al Itthad Jeddah, octuple champion, aujourd’hui 15e, il lutte pour ne pas être relégué.
Egypte : Zamalek sous la menace du Ahly
Marginalisé depuis 2015 par Al Ahly son honni et impitoyable rival, le Zamalek mène la course e tête depuis la première journée. les protégées du Suisse Christian Gross ont également profité de la campagne (presque) réussie des Red Devils pour garder le commandement et creuser sérieusement l’écart. Jusqu’à ce que les joueurs de l’Uruguayen Martin Laserte entament une remontada héroïque en disputant les matches en retard qui s’étaient accumulés. Revenus à quatre points des Chevaliers de la Méditerranée, les Ahlaouis peuvent même espérer revenir à un point au lendemain du derby cairote prévu le 30 mars. Dans ce championnat , il y avait un troisième larron, le Pyramids FC. Mais le club propireté du magnat saoudien Turki al-Sheikh, toujours deuxième mais avec trois matches disputés en plus devra sans doute se contenter d’une place sur le podium. Il reste tout de même 13 journées à disputer.
Emirats arabes unis : Al Sharjah n’a pas bluffé
Ce n’était pas une blague comme certains observateurs avaient pu le croire quand Al Sharjah a pris les commandes de l’Arabian Gulf League (AGL) dès les premières journées. Au grand dam des favoris tradiionnels, Al Ain, champion sortant, Al Jazira, vainqueur en 2017 voire Al Ahli Dubai. A six journées du dénouement, Al Sharjah occupe toujours la première place avec cinq longueurs d’avance sur Al Ain et neuf sur Al Jazira. Autant dire que cela commence à sentir bon .Al Sharjah est la seule équipe encore invaincue. Il reste un rendez-vous important à négocier pour le leader : le match contre Al Jazira le 29 mars.
Maroc : Le Wydad a fait le vide
Certes, il reste encore onze journées à disputer avant la clôture de la Botola Pro, mais le Wydad Casablanca semble bien parti ppur remporter un 20e titre de champion du Maroc. Son meilleur contestaire, son puissant rival, le Raja, pointe à 14 points même s’il a deux matches à disputer en sus. Ce sera insuffisant pour coller au plus près. Le prochain derby programmé pourrait libérer définitivement les Rouge et Blanc en cas de succès.le champion sortant, le RS Berkane, cinquième à quinze points, devra se limiter à la lutte pour le podium. A noter que les deux clubs de la capitale sont tous les deux engagés dans les coupes continentales avec des envies de l’emporter. Le WAC en LDC et le Raja en Coupe de la CAF
Tunisie : l’ES Tunis n’a pas lâché la concurrence
Aux deux tiers du championnat de Ligue 1, l’ ES Tunis est leader maie elle n’a pas fait le ménage. Derrière elle, ils sont deux à chasser. En l’occurrence, le surprenant Club Bizertin et l’habitué des premier rôles, le CS Sfaxien. Les deux pointent à trois points alors qu’il reste encore onze journées à disputer. Mais il ne faut pas oublier l‘ES Sahel, quatrième à sept longueurs, mais avec un match en retard. Seule équipe à ne pas être engagé dans une compétition continentale, le CAB pourrait brouiller les cartes. Par pour le titre, car l’ES Tunis semble bien mieux armée, mais pour les deux autres places du podium.
Qatar : Al Sadd tout près du Graal
Al Sadd dont le dernier titre remonte à 2013 était lassé de rester dans l’ombre du puissant Al Duhail (ex-Lekhwiya). Alors cette saison, les protégés de Jesualdo Ferrera ont pris le taureau par les cornes st mis à mal le champion sortant. A cinq journées de la fin, les voilà solides leaders avec quatre points d’avance et des statistiques ébourrifantes qui vaudront un point supplémentaire à l’heure du bilan. Avec son attaque mitrailleuse (75buts) alimentée par un tireur d’élite nommé Baghdad Bounedjah, Al Sadd affiche une différence de buts de plus 59 contre plus 25 à Al Duhail. Les leaders pourraient finaliser le titre lors du choc qui les opposera à leur prestigieux poursuivante le 30 mars .
@Cheikh Mabele