Alors que dans les différentes ligues nationales, le calendrier est bien avancé: au tiers voire à la moitié de la compétition certains détenteurs de titre sont bien à la peine et clairement mal placés pour espérer conserver leur titre. Trois exemples de déconvenue: le Club Africain en Tunisie, L’ES Sétif en Algérie et Lekhwiya au Qatar.
Le Club Africain : un beau joujou cassé ?
Le Club Africain a été un brillant champion 2014-2015 sous la direction du Français Daniel Sanchez malgré la concurrence sévère de l’Etoile du Sahel et du CS Sfaxien. Au début de la nouvelle saison, changement de décor. Il a suffi de deux défaites, dont une il est vrai dans le Classico contre l’Espérance qui tient tant aux fans des deux clubs pour provoquer la révolution. Dans ce cas, le premier à sauter est l’entraîneur: exit donc Daniel Sanchez et bienvenue Nabil Kouki. Le coach tunisien est quasiment débauché d’Al Hilal Omdurman qui venait d’atteindre les demi-finales de la champions League. Quelques journée après, la situation des clubistes n’a pas progressé. Tant s’en faut. Les Rouge et Blanc ne gagnent toujours pas et s’installent dans le profondeurs du classement. Ils sont douzièmes à 14 points du CS Sfaxien et à dix de leur ennemi intime, l’Espérance de Tunis. Sauf rapide éclaircie, le titre sera définitivement perdu. A la décharge du champion, une infirmerie qui ne désemplit pas. Le club de Bab Jdid attend de récupérer ses deux attaquants internationaux algériens Abdelmoumène Djabou et Brahim Chenihi, l’international tunisien Saber Khlifa et ses défenseurs Yassine Mikari et Hamza Agrebi.
L’ES Sétif : simple transition ou chute libre ?
La formation qui avait remporté le trophée de champion d’Afrique des clubs puis dans la foulée le titre de champion d’Algérie n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis l’été. Éliminés sans gloire en LDC par l’USM Alger et El Merreikh dès la phase de groupes, les Aigles Noirs ont pris un départ chaotique dans le championnat de Ligue 1 et pointent à mi-parcours (14 journées) à quatorze points de l’USM Alger. Autant dire que le titre est preque perdu d’autant que les Algérois mènent un train d’enfer. Comme le Club Africain, l’ES Sétif s’est séparée de Kheireddine Madoui l’entraîneur qui l’avait mené au sommet du continent africain en 2014-2015. Son remplaçant, Alain Geiger, n’a semble-t-il pas trouvé, pour le moment, la bonne formule. Le temps presse en Ligue 1 bien sûr mais également sur le plan continental puisque les éliminatoires de la Champions League débuteront en mars.
Lekhwiya à la vaine poursuite d’Al Rayyan ?
Certes le club entraîné par l’Algérien Djamel Belmadi occupe la troisième place de la Qatar Stars league, mais il pointe, a la fin de la phase aller, à onze points de l’étonnant Al Rayyan. Un promu qui survole la compétition avec ses douze victoires en 13 matches, son attaque de feu (42 buts), sa différence buts abyssale (+30). Malgré quelques cartons bien sentis face Al Kharitiyah (7-0), Al Wakrah (6-2), Al Ahli (4-0) voire devant Al Sadd (4-2), Lekhiwya a lâché des points precieux contre un sérieux concurrent, Al Jaish (0-2), et surtout à domicile face à la terreur de l’année, Al Rayyan (1-3). Et la situation risque de se compliquer lorsque débuteront les éliminatoires de la Champions League en février. Une compétition que le club propriété de l’Emir du Qatar Tamim Ben Hamad Al Thani souhaite ériger en priorité. Après avoir échoué en quart de finale en 2015, Lekhwiya rêve d’imiter le grand rival Al Sadd qui l’a emporté en 1989 et 2011.
Kheir