Depuis son arrivée à Shalke 04 en juillet 2017, le milieu offensif Amine Harit fait partie des cadres d’un bon club de Bundesliga. Ce qui lui avait ouvert les portes de l’équipe nationale du Maroc avec laquelle il avait même participé au Mondial 2018. Mais ça, c’était du remps du sélectionneur Hervé Renard. Depuis, la prise de pouvoir de Vahid Halilhodzic après la CAN 2019, le natif de n’a ajouté qu’une seule cape à son palmarès.
Le technicien Franco-Bosnien le boude ostensiblement et l’avait même taclé à plusieurs reprises dans les médias marocains. Et bien sûr, l’ancien nantais, qui dit avoir fait le choix du Maroc par amour, semble avoir été bousculé par ce manque de confiance. Le fait de ne pas se sentir aimé le perturbe. Il est revenu sur ce sujet dans un long entretien accordé cette semaine au magazine français Onze-Mondial : « Au moment où j’ai choisi le Maroc, j’étais en équipe de France Espoirs, a-t-il confié, j’étais surclassé et titulaire. Je pense que si j’avais continué sur ma lancée, j’aurais pu un jour prétendre à l’équipe de France A. J’ai fait le vrai choix du cœur alors que j’aurais pu ».
Puis, le natif de Pontoise en région parisienne ajoute, avec des mots empreints de tristesse, mais sans remettre fondamentalement en question son choix : » On ne va pas se mentir : il y a un écart entre l’équipe de France et le Maroc niveau football. Mais j’ai fait un choix de cœur, un choix d’amour. Quand cet amour, tu ne l’as pas en retour, tu te dis parfois : « Je me suis fait berner ». C’est comme ça que je le prends. Surtout quand j’explose tout en Bundesliga pendant trois mois et que je ne suis pas sélectionné sans raison valable » avant de revenir sur cette question de la non-sélection et d’une possible nouvelle convocation : « Je ne sais pas. Moi j’ai juste besoin d’avoir une discussion et d’éclaircir la situation « .
Il reste à savoir si le maître de cérémonie, Vahid Halilhodzic, a révisé son jugement depuis l’automne 2019 pour donner une nouvelle chance à un jeune joueur pétri de talent. Rappelons toutefois les arguments avancés par l’ancien entraîneur de Lille et du Paris SG et de Lille pour justifier sa défiance : « Amine Harit a eu une occasion et il a joué. Je ne suis pas satisfait de son rendement technique et de son engagement. Depuis qu’il est là, il n’a encore rien montré. Et quand il ne joue pas il fait tout pour rentrer dans son club. Il ne faut pas faire preuve d’égoïsme. Il faut toujours respecter l’équipe nationale […] Je regarde tous ses matches avec Schalke, mais il faut montrer aussi en équipe nationale. Aujourd’hui, il ne mérite pas d’être appelé « . Plus clair, ce n’est pas possible.
Un commentaire sans concession alourdi par cette sentence qui accuse le joueur d’égoïsme: «Quand il ne joue pas, il fait tout pour rejoindre son club. Ce qui veut dire qu’il n’est intéressé par la sélection que quand il joue, et moi, je ne peux donner cette garantie à personne». Il faudra toutefois attendre le mois de juin date des prochains matches de la sélection marocaine pour vérifier si Vahid et Amine ont fait un pas l’un vers l’autre . Dans l’interêt des Lions de l’Atlas. Depuis, le début de la saison en Bundesliga, Harit a inscrit 6 buts et délivré 4 passes décisives alors que sa notation moyenne est de 6, 95 sur 10.