Quart de finaliste de la CAN 2017 avec le Maroc, Nabil Dirar est revenu sur son rapport mouvementé avec les Lions de l’Atlas, notamment lorsqu’ils étaient dirigés par Eric Gerets entre 2012 et 2014. Il en parle avec une pointe de regret, ne se dédouane pas totalement et estime qu’il a un peu raté l’occasion d’étoffer le nombre de ses capes à défaut d’enrichir un palmarès puisque le Maroc n’a rien gagné depuis: « Si j’avais pris ma carrière plus au sérieux, comme c’est le cas maintenant, a-t-il affirmé dans les colonnes de Sport/Foot Magazine, un hebdomadaire spécialisé belge, j’en serais peut-être à 80 sélections. J’ai commis beaucoup d’erreurs durant ma jeunesse. J’étais mentalement fragile ». Puis, le Monégasque a évoqué le malentendu qui a fait qu’Eric Gerets n’avait plus compté sur lui : « Je venais d’être transféré à Monaco. Je vivais à l’hôtel avec ma femme, qui était enceinte de notre première fille. Elle était sur le point d’accoucher alors que le Maroc allait jouer un match amical. J’ai préféré rester auprès de ma femme et j’ai expliqué la situation à Gerets par téléphone. Il ne m’a plus jamais rappelé. Ça m’a finalement coûté la Coupe d’Afrique des Nations 2013 ». Les choses ont changé à l’évidence. L’ancien joueur formé au RWD Molenbeek à Bruxelles a mûri. Alors que le latéral droit évolue dans un club huppé, l’équipe nationale est devenue une histoire qui compte beaucoup. A 30 ans, le natif de Casablanca a encore de belles choses à offrir au football de son pays. Et peut-être rattraper le temps perdu…
@Cheikh Mabele