Attaqué à longueur de colonnes de journaux, sur les réseaux sociaux et jusque dans les bureaux de la Fédération royale marocaine au sujet du niveau de performance des Lions de l’Atlas qu’il entraîne depuis un an, le sélectionneur marocain Badou Zaki a décidé de sortir de sa réserve en déclarant refuser de porter seul le fardeau d’un football qui souffre depuis vingt ans: “Les gens disent que l’équipe nationale est faible, mais cette équipe faible sur qui tout le monde tire a réussi à éliminer une équipe plus forte qu’elle au classement FIFA », a-t-il déclaré au quotidien Le Matin. Avant de lancer la charge contre ses détracteurs: “ Certaines personnes vivent toujours sur le passé. C’est seulement mon quatrième match officiel avec la sélection. Les mauvais résultats de la sélection ne datent pas d’hier. Cela fait dix ans que l’équipe nationale n’a rien réussi, au point que personne ne parlait pratiquement plus d’elle. Personne n’allait au stade pour la voir jouer. Il y a avait un grand désordre au sein de cette équipe. Pour l’ancien de but du Wydad Casablanca, les uns et les autres ne peuvent pas nier qu’il y a du mieux depuis son arrivée : “ Aujourd’hui, les choses ont changé. Les gens commencent à s’intéresser de nouveau à l’équipe. Ils critiquent. Cela prouve qu’on est en train de construire quelque chose de bien. Ce n’est pas ma faute si depuis 20 ans la sélection nationale ne s’est pas qualifiée au mondial. Ce n’est pas non plus ma faute si à chaque fois le Maroc se retrouve au chapeau 4. Il y a des gens qui aiment pêcher en eau trouble. Des gens qui combattent le succès”. Pour sa défense, Zaki aurait pu ajouter que la dernière grande performance de l’équipe du Maroc remonte à 2004. Cette année-là les Lions avaient disputé la finale de la Coupe d’Afrique des nations sous sa direction.
@2022mag.com