Après avoir gagné deux Coupes d’Afrique des nations avec le Zimbabwe (2012) et la Côte d’Ivoire (2015), le sélectionneur Hervé Renard s’est offert la qualification à son premier Mondial avec les Lions de l’Atlas. Une performance qu’il place au dessus des deux titres continentaux. Pour réaliser ce résultat, le Français ne s’est pas contenté d’être un excellent technicien, il a montré aussi qu’il était un meneur d’hommes, capable de bien gérer les difficultés. A commencer par le cas du défenseur axial Mehdi Benatia qu’il avait réussi à convaincre de revenir alors que le Turinois avait décidé de prendre sa retraite internationale. Le joueur de la Juventus s’est avéré in fine l’un des deux ou trois hommes fort de cette campagne. Renard en parle avec un immense respect : » Mehdi c’est le patron, le capitaine, le joueur d’expérience, celui qui transmet les messages, a-t-il confié au magazine français Sofoot, c’est un entraîneur sur le terrain. Je suis retourné le chercher, car j’avais vraiment besoin de lui. C’était indispensable que Mehdi revienne pour qu’on puisse se qualifier à la Coupe du monde. Et puis son association avec Romain Saïss est très bonne. Ils ont une complémentarité qui est vraiment exceptionnelle. »
Concernant le milieu offensif de l‘Ajax Amsterdam, Hakim Ziyech, c’était un problème d’attitude, la communication a été difficile, mais l’ancien entraîneur de Sochaux et de Lille n’a jamais envisagé de laisser tombe l’affaire : « Avec Hakim, a-t-il ajouté dans le même journal, c’était un problème d’homme. Celui qui m’a aidé à résoudre ce problème, c’est le président de la Fédération royale marocaine de football, Monsieur Fouzi Lekjaa, qui a servi de médiateur et qui a fait un travail remarquable. À partir du moment où nous nous sommes parlés, tout a été oublié pour moi. Je ne suis pas quelqu’un de rancunier, je suis là pour former la meilleure équipe du Maroc possible avec mes convictions, que ça plaise ou non. Après avoir considéré que Hakim Ziyech, avec un autre état d’esprit, pouvait m’apporter beaucoup, je n’ai eu aucun problème à le rappeler. » Excellente connaissance du football africain, sens de l’autorité, capacité de enthousiasmer, volonté et patience, telles sont les caractéristiques de cet entraîneur moderne. Sa rencontre avec des dirigeants marocains ambitieux ne pouvait qu’être couronnée de succès.
@Cheikh Mabele
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