A peine arrivé, vite bien installée au coeur de l’équipe lyonnaise, le milieu de terrain Houssem Aouar est la sensation de cette première partie de saison du championnat de Ligue 1. A peine 20 ans mais du talent et du culot à revendre. Dans un long entretien accordé au quotidien régional Le Progrès, il évoque avec force détails son jeu et sa position sur le terrain. «Je ne pense pas être un joueur qui déborde, après jouer à gauche ou à droite, c’est important de savoir le faire et de progresser pour avoir une palette large. C’est vrai que mon profil me met plus à l’aise pour repiquer dans l’axe quand je suis positionné à gauche, mais je m’adapte et je peux jouer à droite ou dans n’importe quelle situation ».
Titillé sur son gabarit, léger aux yeux de certains commentateurs, le Franco-Algérien réplique avec justesse. Pour lui, tout est dans la volonté et l’agressivité positive qu’un joueur et capable de mettre sur un terrain l » 69 kilos, trop léger pour jouer en 6 ? Ce n’est pas les kilos qui comptent, c’est l’envie. Celui qui a le plus envie de récupérer le ballon l’aura. Le placement aussi compte bien sûr, mais c’est d’abord le mental. J’avais eu l’occasion de jouer au centre de formation à ce poste, mais au haut niveau ce n’est pas du tout pareil. Mes éducateurs m’ont rappelé qu’il faut répondre dans l’impact physique et cela a été encore une bonne expérience pour travailler. »
Et contrairement à son homologue parisien Adrien Rabiot qui passe son temps à geindre et à menacer de ne pas prolonger son contrat parce que son entraîneur le place en sentinelle, Houssem, lui, n’a pas d’état d’âme, il évolue là on lui demande de le faire. là où il est utile au collectif « Sentinelle ? J’aime bien. Il faut s’adapter à tous les postes de toute façon au haut niveau. (…) Je joue là où le coach me demande de jouer. Et je donnerais tout pour l’équipe. Choisir un poste ? Sur le terrain. Sincèrement. N’importe où, là où choisira le coach. » Cela doit être le bonheur pour un entraîneur d’avoir un tel garçon dans son effectif. Bienheureux Bruno Genesio. Pourvu que ça dure!
@Cheikh Mabele