Talent balbutiant mais encore anonyme il y a un an, Houssem Aouar crève l’écran depuis le début de la saison en cours. A Lyon, le milieu offensif franco-algérien est devenu un atout important dans le dispositif de l’entraîneur Bruno Genesio qui surveille ses procès comme le lait sur le feu et n’hésite pas à la recadrer quelques fois.
A peine, car le natif de la capitale de Gaules a les pieds sur terre, ne se prend pas pour un autre et ne fait pas de plans sur la comète alors que son talent peut l’y autoriser. Pour le moment, ses projets sont simples : «A mon âge, il faut prendre les choses comme elles viennent, a-t-il confié » au quotidien régional Le Progrès de Lyon, je veux gagner avec mon club, ce serait déjà un rêve de gagner des trophées avec l’OL ». Preuve de sa belle mentalité, il se dit fier de jouer dans la même équipe que Nabil Fekir et rejette l’idée que certains imaginent le mettre en concurrence avec lui: » C’est tellement tôt pour moi d’imaginer être un leader d’équipe. Oui, si tout se passe bien, si je continue de progresser, j’aimerais être une référence à mon poste dans le futur. Mais cela est sans rapport avec Nabil. J’ai un certain respect pour lui, il n’est même pas question de penser à lui en termes de concurrence ».
Toutefois, c’est en évoquant sa propre façon de jouer que Houssem est le plus à l’aise : «On me dit souvent que je ne touche pas le sol, que j’ai un jeu élégant… Je ne sais pas d’où ça sort, c’est comme ça ». Ou en soulignant les progrès déjà faits ou à faire : « Ce n’est pas le joueur le plus physique qui va gagner la balle, c’est celui qui la veut le plus. Et surtout celui qui sera le plus intelligent. De par mon physique, c’était cela que je devais le plus travailler pour m’imposer au haut niveau. J’ai beaucoup progressé sur la transition entre attaque et défense et sur l’impact physique pour récupérer le ballon ». Dit avec les chiffres, Houssem Aouar c’est en Ligue : 5 buts, 4 passes décisives en 27 matches disputés dont 22 en tant que titulaire.
Cheikh Mabele