Le milieu de terrain belgo-marocain Marouane Fellaini tient enfin son premier grand titre international après le succès de Manchester United en Europe League face à l’Ajax Amsterdam (2-0). Un match où il a tenu un rôle important. Le Diable Rouge reste une énigme pour certains, observateurs et supporters confondus, qui ne comprennent pas pourquoi il a une telle côte auprès de la confrérie des entraîneurs. De la plupart de ceux qui l’ont dirigé en tout cas.
Le quotidien bruxellois La Dernière Heure qui a fait son enquête auprès de ces techniciens estime avoir eu la réponse. Pour la plupart, Fellaini est un gagneur et surtout il n’est pas un tricheur : Ce qui me plaisait surtout à l’époque, c’était le travail qu’il fournissait sur le terrain », a raconté Karim Mariage, son entraîneur chez les jeunes. Il va à la guerre à chaque rencontre et même à l’entraînement. Ce n’est pas un tricheur. Les exercices, il les réalise vraiment à fond. Ce qui n’est pas forcément le cas d’autres joueurs. Déjà à seize ans, il ne pensait qu’au foot. Il ne vivait que pour cela. ».
Homme d’expérience s’il en est, Georges Leekens, ancien sélectionneur des Diables Rouges, abonde dans le même sens « Il est précieux pour un entraîneur. Il va toujours à fond aux entraînements. Il est parfois même un peu trop engagé, parce que c’est un gagneur. Si tu lui dis de rentrer dans un mur, il va le faire. Aucun entraîneur n’aime pas ce genre de joueur. Il a du caractère. Il ne se laisse jamais aller. Les gagneurs sont têtus. Lui, il l’est. À Manchester il a travaillé pour avoir son statut actuel. » Voilà qui éclaire bien le rapport privilégié qu’entretien le natif de Liège avec Jose Mourinho qui est sans doute l’un des coaches les plus exigeants et le moins dans l’affect du football international.
@Cheikh Mabele