La Coupe du monde au Qatar a permis au monde d’assister à la naissance d’une grande équipe, celle du Maroc, actuellement dans le dernier carré de l’épreuve, mais elle aussi mis en exergue le talent d’un jeune sélectionneur, Walid Regragui.
Un technicien de talent, audacieux, inventif, capable de s’adapter à toutes les adversités. Talentueux mais humble. Le Marocain n’est pas du genre » Je vous l’avait bien dit » mais du genre capable d’être dans l’étonnement et dans la foi dans les capacités d’un groupe en mesure de gravir les plus hautes montagnes.
Evoquant le pacours qui a mené ses joueurs jusqu’en demi-finale, Il a tenu ce discours rafraîchissant: » Si avant la Coupe du monde on m’avait dit qu’on allait battre la Belgique, l’Espagne ou le Portugal, j’aurais dit que c’est impossible, a-t-il confié au micro de World Goal.
Oui, si on m’avait dit qu’on atteindrait la demi-finale en nous imposant devant des pays qui sont si géniaux en termes de football, je vous aurais dit que c’est impossible ».
Avant d’ajouter avec des mots habillés d’un brin de légèreté, d’une pincée d’émotion et d’un clin d’oeil destiné à ceux qui nient un peu la réalité :
» Mais avec le cœur, avec l’âme et avec de bonnes tactiques, beaucoup d’amour des fans, nous l’avons fait. Mais avec beaucoup de sacrifices, je suis très, très heureux.
Et je suis aussi heureux pour l’Espagne car il y a des gens qui ont dit que c’était un cauchemar de tomber contre le Maroc, mais ils ont vu que ce n’est pas facile de nous battre ».
Walid Regragui auquel cette expérience extraordinaire a donné de l’assurance et un franc-parler est aussi capable de porter la contradiction et de renvoyer à leurs chères études ceux qui s’avancent avec une mauvaise foi indéniable.
Ce fut le cas lorsqu’il a pris connaissance des remarques acerbes sur le jeu de son équipe qui ne serait pas spectaculaire: « On m’a critiqué, a-t-il tonné en conférence de presse, car j’ai laissé le ballon à l’Espagne.
Personne ne peut prendre la possession à cette équipe. Même la France et l’Allemagne ont laissé le ballon. Je n’ai pas compris les critiques de la presse européenne sur la manière de jouer du Maroc.
Ils auraient préféré qu’on prenne la balle et qu’on pleure à la fin peut-être. Après cela, face au Portugal, il a aussi appliqué « son plan ». Avec une ceinture légèrement désserée. Et cela a encore merveilleusement fonctionné.
@Fayçal CHEHAT