Le Comité d’organisation de Maroc 2026 a révélé son logo et présenté devant la presse chérifienne et internationale sa marche à suivre, jusqu’au 13 juin prochain, date à laquelle la FIFA choisira le pays hôte du Mondial 2026…
Depuis le 1er décembre dernier, on n’avait plus entendu parler de la candidature Maroc 2026. A l’époque, la FIFA avait confirmé officiellement le dépôt des dossiers des pays désireux d’organiser la première phase finale à 48 pays qualifiés.
Mardi matin à Casablanca, dans les salons feutrés du Sofitel, Maroc 2026 a lancé officiellement sa campagne. Avec à la tribune, des intervenants de choix puisque Fouzi Lekjaa, le président de la FRMF, se tenait aux côtés du Ministre des Sports, Rachid Talbi El-Alami, et du tout nouveau président du comité d’organisation, Moulay Hafid El-Alamy, également Ministre de l’Industrie.
D’emblée, Fouzi Lekjaa a énoncé les grandes lignes d’un dossier de candidature « pour tout le continent africain et qui bénéficie de tout le soutien de l’Afrique ». Le Ministre des Sports a ensuite rappelé que cette candidature était soutenu par l’intégralité du gouvernement et des ministères, et que le gouvernement entendait bien respecter l’enveloppe allouée pour ce projet. « Pour nous les Marocains, c’est la mobilisation de tous pour redynamiser notre économie ».
Moulay Hafid El-Alamy, qui dirige le Comité d’organisation, a ensuite rappelé qu’il y avait un temps pour le travail, et un autre pour la communication. « Nous sommes dans cette deuxième période » a-t-il insisté. « Le chemin est long, on a besoin de préparer beaucoup de choses mais le dossier est d’un niveau très élevé. »
L’ancien président du Patronat marocain a également rappelé que le Maroc s’était beaucoup équipé depuis 2003 et sa quatrième candidature manquée :« Nous ne possédions pas encore toute cette infrastructure ni les stades qu’on a aujourd’hui. La FIFA sait que quand on présente un projet, on le réalise. »
La FIFA, justement, sera au Maroc en avril prochain pour une inspection des caractéristiques techniques des stades en particulier. L’avant-dernière étape, début juin, sera la présentation du dossier devant le Congrès, avant que la FIFA ne procède au vote, le 13 juin. « On fêtera tous les résultats », s’est exclamé le président de Maroc 2026, serein et optimiste.

Lekjaa : » La FIIFA a un rôle d’équité, de distance et d’impartialité »
Le logo, qui représente une étoile verte, signe d’unité et d’éclat du peuple marocain, entourée par des feuilles rouges er un ballon, a ensuite été dévoilé avec un petit clip.
A ceux qui, au Maroc, craignent que Gianni Infantino, le président de la FIFA, ne soit trop proche du dossier concurrent, celui des Etats-Unis, du Mexique et du Canada, le président Lekjaa a clamé avec fermeté : « La FIFA a un rôle, d’équité, de distance et d’impartialité. Elle n’a pas le droit d’être proche de l’un ou de l’autre. Elle a été sujette dernièrement à beaucoup de changements et de pressions, beaucoup de pays ont accéléré ces changements… »
Le moment venu, la FIFA et ses 211 fédérations devront voter pour l’un des deux dossiers. 207 en fait puisqu’aucun des pays candidats (Maroc, Etats-Unis, Canada, Mexique) ne pourra voter. En clair, il faudra recueillir une majorité de 104 voix pour être désigné pays organisateur à l’issue du 68e congrès de la FIFA, à Moscou.
Corroborant ce soutien inconditionnel de l’Afrique, on sait déjà que des ambassadeurs africains de marque ont été choisis pour porter la candidature de Maroc 2026. C’est le cas de l’Ivoirien Didier Drogba mais aussi du Camerounais Samuel Eto’o qui a donné son accord récemment au début du CHAN.

Le comité d’organisation s’est aussi défendu d’être à la traîne sur le plan de la communication – « il n’y a pas de retard, elle obéit à des règles strictes édictées par la FIFA ».
Sur le plan des stades -il en faut douze plus deux en réserve – le président Lekjaa a rappelé qu’il y en avait déjà six aux normes, et les autres à construire, dans des délais plus courts. Mais « Le Maroc sera largement prêt ».
Finalement, le message le plus fort est venu du président du Comité d’organisation, Moulay Hafid Elamy : « Serons-nous prêts par rapport au dépôt du dossier ? Oui, presque prêts, on a l’habitude de préparer des dossiers importants, et nous avons une connaissance parfaite de nos infrastructures ! Serons-nous prêts en 2026 par rapport aux infrastructures manquantes ? Oui bien sûr ! Le président de la FRMF a parlé d’humaniser une Coupe du monde, ce qu’on veut. Ce n’est pas évident sept heures de vol entre deux villes ! » a-t-il souri, une allusion aux multiples fuseaux horaires en Amérique du Nord et aux distances considérables qui n’ont rien d’un atout pour le dossier USA-Canada-Mexique… « Mais on considère qu’on est 54 pays (d’Afrique, NDLR) à présenter cette candidature marocaine. On n’a pas présenté une candidature de figurants, on mettra toute notre énergie pour gagner. On travaille de façon pro et irréprochable. Nous sommes capables d’une remontada ! Méfiez-vous du Maroc. Les énergies mises dans ce dossier sont fortes. Que le meilleur gagne ! »
Le Maroc est en marche et, on l’a bien compris, bien décidé à démontrer au monde entier son potentiel culturel, sportif et économique. Convaincre et vaincre semble désormais être le mot d’ordre de son
Comité d’organisation qui s’est entouré des gens de Paris 2024 pour parvenir à ses fins. Le président de la FIFA Gianni Infantino, qui sera bientôt présent sur le sol chérifien, ne manquera pas d’être interrogé sur ce dossier séduisant et surtout, sur ses chances réelles de recueillir l’assentiment du Congrès… De son côté, 2022mag ne manquera pas de suivre ces six prochains mois l’avancée de Maroc 2026. Avec au bout du compte, enfin un succès après quatre candidatures avortées…
( Voir aussi ) http://www.2022mag.com/mondial-2026-lincroyable-perseverance-du-maroc/
@Samir Farasha, à Casablanca