Quand il débarque à la tête d’une équipe de club ou d’une sélection, Vahid Halilhodzic est toujours précédé de sa réputation de Monsieur Rigueur et Discipline. Il en fut de même à son arrivée au cours de l’été dernier à la tête des Lions de l’Atlas. Et même s’il n’aime pas cette image qui lui colle à la peau, elle est là et il doit faire avec. Interviewé cette semaine par un quotidien national chérifien, Le Matin, le journaliste lui a rappelé une fameuse déclaration dans laquelle il faisait une comparaison entre Achraf Hakimi, le défenseur du Borussia Dortmund, et les joueurs locaux (1), très défavorable à ces derniers, le technicien franco-bosnien a accepté de donner une explication. » Pour dire la vérité ? La masse grasse de Hakimi est de 7% alors que les autre joueurs marocains qui jouent au pays, ils ont une masse grasse qui varie entre 13 et 16%. J’ai effectué des tests et j’ai fait une comparaison. Les chiffres parlent. Pourquoi ça ne convient pas à certaines personnes ? ».
Le natif de Jablanica n’admet pas en tout cas qu’on lui reproche de ne pas apprécier le joueur local : » Les gens disent que Vahid ne respecte pas les joueurs locaux. C’est vraiment n’importe quoi, alors que moi j’ai convoqué jusqu’à maintenant une dizaine de joueurs locaux. Maintenant pour jouer et devenir titulaire, il faut améliorer certaines choses. Il y a des joueurs très importants, mais il faut qu’ils s’améliorent au niveau physique et de la répétition d’efforts. Si certains pensent autrement ça veut dire qu’on n’a pas la même vision du football ». Une chose est sûre, le football marocain doit apprendre à faire avec le discours cash de l’ancien entraîneur de Lille et du Paris SG. Ce discours a bien fonctionné en Algérie et au Japon, mais il ‘a pas l’ effet attendu dans des clubs comme Rennes et plus récemment Nantes .
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(1) Extrait de la déclaration du 15 octobre
« J’ai déjà assisté à cinq matches du championnat et j’en ai vu dix à l’écran. Ce que je peux dire, c’est que le joueur local manque en rapidité, en puissance et en rigueur tactique. Quant vous comparez Hakimi à ces joueurs, vous avez l’impression que le premier joue au foot et que les autres pratiquent un autre sport. Pendant les entraînements, les joueurs portent des puces qui nous renseignent sur l’effort fourni et la puissance de chacun, c’est ce qui nous permet de constater cet écart entre des joueurs évoluant en Europe et ceux du Maroc ».