Cela fait moins d’un mois que Vahid Halilhodzic a pris en main le destin des Lions de l’Atlas. Puis, il a eu une semaine et deux matches de préparation à Marrakech contre le Burkina Faso (1-1) et le Niger (1-0) pour se faire une idée sur le groupe qu’il avait convoqué. Les deux résultats n’ont pas été convaincants si sur le fond ni sur la forme. Et comme souvent, avec l’homme qui a appris à gagner que ce soit à la tête de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie ou du Japon, les conclusions n’a pas tardé à tomber. Selon lui, le chantier s’annonce difficile; Du coup, le Franco-Bosnien promet de la sueur et du sang à ses Lions de l’Atlas.Ses constats.
1. Recherche de l’efficacité offensive : « Après la Coupe du monde en Russie, il y a eu un relâchement qui a affecté le niveau de l’équipe, a-t-il tranché en conférence de presse, depuis, l’équipe du Maroc manque d’efficacité. C’est pour cela que nous devons travailler notre qualité de jeu en pointe. Malheursement, chez nous, l’attaquant descend tout le temps au lieu de jouer vers l’avant, donc un de mes objectifs est de trouver des joueurs capables d’accompagner ma philosophie de jeu vers l’avant et la rapidité. Je suis le football marocain depuis un certain temps, et ça fait longtemps que le Maroc n’a pas eu d’attaquant de classe internationale, il faudrait en trouver un».
2. Il faudra de la patience : « Je sais qu’il y a beaucoup d’attentes de cette équipe, mais je peux vous dire dès maintenant que le changement n’est pas pour demain, il y aura encore des moments de déception. J’ai des idées pour cette équipe, déjà pour avoir de la compétitivité d’ici octobre».
3. Le Mondial 2022? Des chances réduites pour le moment : «Il faut d’abord reconstruire un groupe compétitif, capable de gagner des matches. Aujourd’hui, le Maroc n’a aucune chance de se qualifier à la Coupe du monde. J’ai bien dit aujourd’hui, avec l’effectif actuel. C’est pour ça qu’il faut accepter cette vérité qui fait mal et essayer de reconstruire un groupe qui peut faire la différence. Je suis le football marocain depuis un certain temps, et ça fait longtemps que le Maroc n’a pas eu d’attaquant de classe internationale, il faudrait en trouver un».
Comme toujours, coach Vahid est cash. Il a parfois tendance à exagérer et à noircir le tableau pour mobiliser tous les acteurs chargés d’une mission. Il le fait à dessein. D’ailleurs, les dirigeants de la de la FRMF l’ont certainement choisi pour ce trait de caractère et cette méthode pour le moins qu’on puisse dire musclée. Histoire de provoquer un électrochoc et oublier la claque de la CAN 2019.
@Cheikh Mabele