Nacer Larguet est à la tête de la Direction technique du football marocain depuis 2014. Son mandat se terminait en juin. Mais en attendant son renouvellement ou pas, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a décidé de le prolonger jusqu’à la fin décembre en attendant les résultats de l’audit qu’elle effectue de sa mission quadriennale. Dans un long entretien accordé au quotidien casablancais Le Matin, le DTN a évoqué brièvement sa situation mais il a surtout défendu son bilan et sa conception du rôle de la DTN. » Pour l’instant, a-t-il confié, la décision de la Fédération est de maintenir la direction technique nationale, avec moi à sa tête jusqu’à fin décembre. Si la DTN devait être remplacée, je me ferai un devoir et une grande responsabilité de remettre tous les dossiers du travail qui a été fait depuis quatre ans. Si je suis maintenu, il va falloir travailler sur les ressources humaines qui nous tiennent à cœur. Les ressources humaines, c’est ce qui fait la force d’une action ».
Sur son bilan, le natif de Beni Slimane il a été plus exhaustif en pointant ce qui a marché et ce qu’il restait à faire tout en insistant surtout sur l’implication des intervenants et sur les moyens a mettre en oeuvre pour assurer l’efficacité de l’institution : « Je ne dirais pas qu’il est totalement positif. Je dis plutôt que par rapport à ce qu’on a construit, je me mouille en disant qu’il est à 75% positif. Il y a encore un pourcentage à changer. On a besoin de passer un cap. Comme je vous le disais, la maison a de bonnes fondations, maintenant il s’agit de meubler la maison avec goût, avec professionnalisme. Il y a deux problèmes : celui des ressources humaines, qui doivent travailler sur le terrain de façon effective et en faire véritablement un métier, pas un loisir. Il faut passer son temps à travailler, pas à parler. Le travail c’est archiver, préparer les séances et être professionnel. Le travail à la DTN c’est de 8 heures du matin jusqu’à 8 heures du soir. Pas dans le quartier, pas dans les cafés. Le deuxième point ce sont les dirigeants. Le dirigeant souhaite-t-il faire partie de ce bond qualitatif que l’on veut faire ? Je ne suis pas choqué par l’audit, je ne le prends pas au niveau personnel ». La décision de la FRMF ne devrait pas trop tarder. Concernant l’avenir du technicien responsable de l’institution mais aussi de la philosophie et des méthodes pratiquées ces derniers années. Evolution ou révolution ?
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