Plus que le match en lui-même, c’est l’émotion liée à la rencontre que l’on retiendra à l’issue de cette soirée à Lens.
Quelques jours après le terrible tremblement de terre qui a endeuillé le sud du Maroc, les Lions de l’Atlas et leurs adversaires burkinabè -qui étaient eux aussi au Maroc au moment des évènements- ont rendu un hommage digne aux milliers de victimes.
La veille, les U23 marocains n’avaient pas honoré à Fès leur deuxième match amical contre le Brésil, en raison du deuil de trois jours décrétés par Sa Majesté Mohamed VI.
Dans une soirée où l’émotion a triomphé, plus que le jeu lui-même, le Maroc de Hoalid Regragui s’est imposé (1-0) grâce à l’unique but inscrit par la perle Azzedine Ounahi, à la 36e minute.
Bien sûr, les demi-finalistes de la Coupe du monde 2022 auraient pu corser l’addition, notamment en première période. Mais ils ont péché par maladresse, excès de précipitation ou imprécision.
Amoindris (Amrabat, Boufal et Ziyech absents), ils ont été secoués par les Etalons en seconde, quand la vaillante formation dirigée par Hubert Velud a rehaussé son niveau sur le plan athlétique, avec un engagement digne des matchs de la CAN.
Au-delà de ces 90 minutes intenses, nous retiendrons surtout le protocole chamboulé de l’avant match : pas de drapeaux, pas d’hymnes. Simplement une minute de silence à respecter.
Et, juste avant, la Fatiha, première sourate du Coran, récitée par près de 38 000 Marocains. Frissons.
Le Maroc alignait le onze suivant au coup d’envoi : Bounou, Hakimi, Aguerd, Saïss (cap), Attiat-Allah – Mazraoui, Amallah – Adli, Ounahi, Ezzalzouli – En-Nesyri. Entr.: Regragui.
@Frank Simon, à Lens