Qui succédera à l’Ittihad Tanger, champion surprise 2018 ? Comme de coutume, le WAC, le Raja et le FUS feront partie des candidats au titre national.
Après l’Egypte le 31 juillet, l’Algérie, qui a repris le 10 aout et la Tunisie le 18, c’est au tour du Maroc de retrouver le chemin du championnat, à l’issue d’une longue trêve, débutée au lendemain du 22 mai. Le football marocain s’était ensuite concentré sur les préparatifs du Mondial en Russie puis la phase finale où étaient engagés les Lions de l’Atlas.

Place désormais à la Botola 1, avec un Ittihad Tanger, champion du Maroc pour la première fois de son histoire, bien décidé à répéter son exploit de la saison dernière, où il avait coiffé le Wydad sur le fil, avec un petit point d’avance. Le coach Lemrabet, à l’origine de ce sacre, a profité de l’intersaison pour étoffer un effectif déjà intéressant sur le plan des individualités.
C’est ainsi qu’ont débarqué des joueurs étrangers, tels que Hamza Jelassi (Tunisie) et Junior Rostand M’bai (Cameroun). Le club a également conservé son milieu sénégalais Ousseynou Thioune ou encore le goleador maison Mehdi Naghmi (15 buts). Des joueurs qui seront bien précieux au moment de défendre la couronne nationale en Botola mais aussi dans quelques mois en Ligue des champions d’Afrique pour sa première apparition en LDC. L’Ittihad de Tanger a également ciblé la Coupe du Trône, qu’il espère enlever d’ici en novembre prochain.
La concurrence, évidemment, n’est pas en reste et les battus du printemps dernier, qu’il s’agisse du Wydad champion d’Afrique (2e), du FUS Rabat (4e), du Raja (6e) voire les FAR (8e), a également recruté et parfois même modifié son encadrement technique. Le WAC n’a pas eu le choix avec le départ précipité du Tunisien Faouzi Benzarti, remplacé par Abdelhadi Sektioui.
Le Raja de Juan Carlos Garrido a recruté massivement, lui qui est également toujours en lice en Coupe de la Confédération africaine. Sont arrivés le Sénégalais Baye Niasse (Levadiakos), Jebroun (MA Tétouan), Baaza (Paris FC), Haddad (FAR), l’Ougandais Shaban (Kampala CCA) et le défenseur libyen Sanad El-Warfali (Ahly Tripoli).
Le Raja largement remanié
Les FAR ont fait venir le technicien madré M’hamed Fakhir pour les aider à retrouver la tête du championnat. Les militaires n’ont plus rien gagné depuis plus d’une décennie et l’ancien sélectionneur national a bien l’intention de mettre fin à cette disette.
Derrière ces leaders « classiques » du football marocain, d’autres clubs s’agitent et ont recruté eux aussi pour tenter de perturber la hiérarchie peu figée de la Botola. Le Difaâ d’El Jadida, toujours en course en Ligue des Champions d’Afrique, cinquième en 2018, aimerait bien être la surprise de la saison. Abderrahim Talib, le coach des Doukkalis , œuvre dans ce sens.
Idem pour le Hassania Agadir (HUSA), troisième en 2018, dirigé par l’Argentin Miguel Angel Gamondi. Le club du président Sidinou, qui jouera en Coupe de la Confédération 2019, qui fut champion en 2002 et 2003, rêve forcément de redevenir le patron d’un football marocain qui ne manque pas de candidats à la couronne 2019.
Que dire également de la Renaissance Berkane, qui a perdu son buteur Ayoub El-Kaabi mais qui a des ambitions sur le front africain ? Le club 9e cherchera à obtenir un classement plus à la hauteur de ses ambitions, c’est-à-dire dans le top 4.
Pour la première journée, qui se disputait entre samedi et lundi, deux résultats ont déjà été enregistrés : le nul de Berkane (1-1) contre Oujda, avec un but de l’international togolais Kodjo Fo-doh Laba.

Quant au Raja, désireux de se racheter après sa contreperformance en LDC au V. Club Kinshasa (0-2), il n’a fait qu’une bouchée d’Al-Hoceima (6-0) avec un doublé du meilleur buteur 2018, Mohsine Lajour (17 réalisations), un but de la recrue Baaza, sans oublier des réalisations de Boutalib, Hadraf et Rahimi. Le ton est donné…
Il est a noter que les clubs engagés en Ligue des champions d’Afrique sont exemptés et leurs matches reportés : le Wydad devait affronter Safi, el le DHJ se déplaçait aux FAR.
Pour ce qui est de la course au maintien, les premiers exposés à la descente seront naturellement les deux promus de l’été, le Youssoufia Berrechid et le Mouloudia d’Oujda, qui ont remplacé Khénifra et le Racing Casablanca, descendus fin mai.
D’autres formations devraient aussi se retrouver mêlées à la lutte pour le maintien comme le Kawkab de Marrakech, voire le Chabal Rif Al Hoceima. Le Rapide Oued Zem et le Moghreb de Tétouan seront eux aussi certainement concernés, à un moment de la saison.
@Samir Farasha