Dominateur en première période, le Maroc n’a pas su concrétiser sa supériorité technique par un but. Il a fini par être pris au piège sur l’une des rares incursions dangereuses des Léopards en début de deuxième mi-temps. Une première défaite qui n’entame pas les chances des hommes de Renard e raison du nul qui a sanctionné la confrontation Côte d’Ivoire Togo (0-0).
Le Maroc n’a pas traîné pour mettre les Léopards de la RD Congo sous pression. En effet, dès la deuxième minute envoie un boulet qui heurte la barre transversale alors que le gardien Ley Matampi était battu. Cela donne le ton et le signal de la volonté des Chérifiens de prendre les affaires en main. Dans un 3-5-2 très solide, les Lions de l’Atlas vont avoir prise sur le jeu durant toute la première période.Avec un milieu de terrain très technique, dont Mbark Boussoufa est la plaque tournante, les hommes de Hervé Renard alterne jeu court et jeu long et utilisent sans compter les centres des flèches latérales que sont le Monégasque Nabil Dirar et surtout le jeune Lillois Mendyl, attaquant et provocateur en diable. Mais cette pression technique n’est pas assez acérée pour faire mal et faire plier la défense adverse. De son côté, la RDC n’a que rarement approché la surface de réparation des Lions de l’Atlas. trois frappes bien timides, Bakumbu (27′) Mulumbu (31′), Mubele (43′) n’ont certainement pas perturbé la paisible première partie de soirée du gardien Munir El Mohamadi.
Un hold-up signé Junior Kabananga
En deuxième période, le Maroc repart sur le même rythme et met en péril la défense congolaise à deux reprises en trois minutes par Bouhadouz, notamment lorsque ce dernier oblige le gardien à relâcher le ballon. Alors que l’on pensait que les coéquipiers de Mehdi Benatia allaient s’installer durablement dans le camp adverse, on assista à un coup de théâtre: sur une action anodine, Junior Kabananga ouvre le score d’une volée dans les six mètres. Une avance prise contre le cours du jeu. Bien loin, du niveau technique individuel et collectif qu’ils avaient montré lors de la CAN 2015, les Léopards s’étaient montré jusque-là semblé bien imprécis et amorphes.
Surpris par cette banderille mortelle, les Lions repartent au combat, obligeant leurs adversaires à commettre des fautes et à leur offrir des coups francs bien situés mais souvent mal exploitées. A l’image de ce ballon bien placé mais envoyé largement au dessus de la barre par Mehdi Carcela. A vingt minutes de la fin du match, l’attaquant géant (1m92) de Malaga, Youssef El Nesry s’offrit la plus belle occasion de but de la seconde période en frappant du gauche en dehors de la surface de réparation. Un tir qui obligea Matampi a écarter le ballon à la manière d’un gardien de handball. Le match se durcit du côté congolais en raison de leur volonté de conserver le mince avantage. Une agressivité qui va coûter sa place à Lomalisa Mutambala (81), exclu après deux cartons jaunes sanctionnant deux interventions très musclées. On pouvait penser que les Chérifiens allaient en profiter. A peine entré à la place de Mehdi Carcela a failli devenir le sauveur de la nation lorsqu’il envoya une tête à bout portant que Ley Matampi a réussi à sortir d’un geste incroyable. Mais le résultat ne changera pas en dépit des dernières escarmouches maghrébines. Battu sue le fil, le Maroc continue de souffrir du même mal depuis des mois; Son inefficacité offensive chronique précède, il faut le souligner, l’hécatombe qui a frappé la sélection durant la préparation.
@Cheikh Mabele
La feuille de match
16 janvier, Oyem
Buts : Junior Kabananga ( 55′) Arbitre: Cristopher Buet (Madagascar)
Les équipes
Maroc : M. Mohamedi, H. Mendyl, M. Da Costa, M. Benatia, N. Dirar, C. El Kaddouri ( Yousse En Nesry, 60′), R. Saiss (Fayçal Fajr, 73′), Karim El Ahmadi, , M. Carcela (El Arabi, 79′), M. Boussoufa, A. Bouhaddouz; Entraîneur: Hervé Renard.
RD Congo: Ley Matampi Vumi, N.Sakala, G. Zakuani, M. Tisserand, I. Mpeko, J. Kabananga (J. Maghoma, 72′) , R. Mulumba, C. Mbemba, F. Mubele Ndombe, M’Bokadi, Cédric Bakumbu Dieu Merçi Mbokani, 77′). Entraîneur: Florent Ibenge.