Jeudi soir a marqué les retrouvailles de Walid Regragui, nouveau sélectionneur des Lions de l’Atlas depuis le mois dernier, avec la péninsule ibérique.
En fin d’entraînement, il a retrouvé avec beaucoup d’émotion son ami Moha El-Yacoubi, l’ancien milieu de poche de la sélection marocaine, finaliste comme lui de la CAN 2004 en Tunisie. Cheveux grisonnants mais toujours fit, Moha a fait la surprise à Regragui, et était accompagné de son jeune fils. Le sélectionneuri semblait visiblement heureux de revenir en Espagne.
Passé durant trois saisons au Racing Santander au début des années 2000, ce dernier a démontré, notamment en conférence de presse d’avant-match contre le Chili – un exercice qu’il maitrise particulièrement bien- qu’il était toujours fluent dans la langue de Cervantès. La voix éraillée, le jeune technicien marocain a répondu avec éloquence aux médias chiliens qui l’interrogeaient. Démontrant aussi sa connaissance de l’adversaire. En Français, en espagnol comme en darija, le nouvel homme fort des Lions de l’Atlas a martelé son message sur les valeurs du groupe qu’il prône. On aura compris au passage que la vedette est l’équipe, plutôt qu’un Hakim Ziyech.
Au passage, le sélectionneur a répété qu’il n’avait pas à rougir de la comparaison avec d’autres sélections mondiales, rappelant qu’il comptait dans son effectif des joueurs de Chelsea (Ziyech), du Bayern (Mazraoui), du PSG (Hakimi) et bien d’autres issus de clubs de l’élite européenne.
Déterminé, appliqué, soucieux de présenter une équipe équilibrée repartant de derrière, mais ambitieuse dans son jeu en phase offensive, il a affiché le visage d’un Maroc qui se veut conquérant, sans arrogance, mais avec beaucoup d’envie. Dans quelques heures, on en saura plus sur ce que cette équipe peut proposer face à un Chili venu avec ses stars, de Medel à Alexis Sanchez en passant par Vidal et Maripan.
@Frank Simon, à Barcelone