: « Elu pour la seconde fois de sa carrière « Lion Belge » du meilleur joueur arabe de Jupiler League, après un premier titre décerné en 2015 par l’association Voltaire, Mehdi Carcela est l’objet de toutes les attentions médiatiques avec son club du Standard de Liège. Pour 2022mag.com, le meneur de jeu des Rouches est revenu sur les Play-offs qui animent sa fin de saison et sur son désir de disputer le mondial russe avec les Lions de l’Atlas.
Mehdi Carcela Comme en 2015, on vous imagine très heureux de recevoir ce prix?
Mehdi Carcela : Oui, c’est un trophée qui fait vraiment plaisir. Cela vient aussi de mes racines.Je suis bien au Standard de Liège. Je suis avec la famille. Cela se ressent donc logiquement sur le terrain.
Est ce que vous vous attendiez à faire de tels play-offs avec les Rouches?
Cela n’était pas prévu dans la tête des gens mais moi quand j’ai signé au Standard, j’ai dit que j’allais le faire. Tout se passe comme prévu. On a réussi ce qu’on devait faire. Il reste encore trois matchs. On espère les gagner. On fera le bilan à la fin.
Est-ce que la situation actuelle vous fait penser à celle de 2011 où vous avez été sacrés champions?
Oui, même si à l’époque on n’avait pas perdu de match. Cette année Genk nous a battus. On revient de loin car on était un peu perdus. On ne reconnait plus l’équipe du début de saison.
Pense-t-on quand même un peu au titre?
On joue les matches les uns après les autres sans trop se poser de questions. On ne se met pas trop la pression. On va essayer de terminer ces Play-offs comme on les démarrés.
Le coach Ricardo Sa Pinto a été décrié. Les joueurs ont ils toujours été derrière lui?
Depuis le début nous le soutenons. On continue de le faire. Il a réussi à construire une famille. On s’entend tous bien. Tout le monde constate aujourd’hui le grand travail qu’il a accompli. Ce n’est pas fini. On va voir ce qu’on peut décrocher.
Le retour de Michel Preud’homme est évoqué. Cela perturbe t-il l’équipe ?
On ne lit pas trop les journaux. On essaie de rester concentrés sur cette fin de saison.
En revenant dans le championnat belge, quel était vos objectifs personnels?
En signant au Standard, je voulais qu’on se qualifie pour les Play-offs et qu’on termine dans les trois premiers. L’objectif est déjà atteint. Il reste encore trois match. On est troisièmes. On va essayer d’améliorer cette position au classement (ndlr, entretien réalisé lundi. Suite à sa victoire Jeudi à Anderlecht (1-3) le Standard est passé deuxième au classement)
N’est ce pas une régression d’être revenu en Jupiler League?
Pas du tout. Mon niveau est le même en Belgique ou ailleurs. A 28 ans, je ne peux que progresser.
Justement, à 28 ans, continuez vous à penser à l’équipe nationale du Maroc?
Bien sûr. Je fais toujours partie des Lions de l’Atlas.Je fais tout pour être prêt quand on m’appellera.
Que pensez du groupe dont a hérité le Maroc pour le mondial russe?
C’est un groupe avec de grandes équipes comme l’Espagne et le Portugal. Il ne faut pas négliger l’Iran.Ils jouent ensemble depuis longtemps. Ils ont participé à plusieurs coupes du monde. Ce sont des habitués. Il ne faut pas y aller trop confiants. Incha ALLAH qu’on va faire de grandes choses.
Finalement, êtes vous optimiste pour cette compétition?
Cela va être une première expérience au niveau mondial pour cette génération. Il va falloir être fort mentalement et tout donner. On le fera. Nous avons confiance. Nous avons une très bonne équipe. On peut faire de belles choses mais il va falloir garder la tête sur les épaules.
Vous êtes dans la liste élargie des 35 d’Hervé Renard. Avez vous bon espoir de participer à la prochaine coupe du monde?
Oui. C’était un de mes objectifs quand j’ai décidé de signer au Standard. Maintenant, on va laisser le destin faire les choses. Il faut que je démontre à travers mes prestations que je suis opérationnel pour y aller.
Quel type de relation avez vous avec le coach?
J’ai toujours eu une bonne relation avec Hervé Renard.Je joue pour démontrer que je peux y participer. On voit que je suis vraiment en confiance en ce moment et que j’ai les qualités pour être du voyage. Maintenant, il y a beaucoup de concurrence. J’attends les choix du coach.
Qu’est ce qu’ Hervé Renard a apporté de plus qu’un Eric Gérets?
Il connait vraiment bien l’Afrique. On sait tous ce qu’il a fait avec la Zambie et la Cote d’Ivoire en remportant deux CAN d’affilée. Cela fait un moment qu’il est avec le Maroc. Il a construit une famille sur comme en dehors du terrain. C’est ce qui a renforcé l’équipe.
Et tactiquement?
Il a mis en place une rigueur défensive. On pratique un beau football, puisqu’il veut qu’on joue au sol. On a arrive à se trouver facilement sur le terrain. Il gère très bien les joueurs.Un coach doit être un bon
psychologue. Il le fait bien.
Peut on dire qu’il a fait franchir un cap mental à cette sélection?
Oui, vraiment. Cela n’a pas été évident car nous joueurs marocains c’est
toujours difficile dans la tête. En cela, il a réussi.
Que pouvez vous dire à Hervé Renard pour plaider votre cause?
(Rires). Ce n’est pas mon choix.
Propos recueillis par Nasser Mabrouk