Info 2022mag. Après le Sénégal et la Côte d’Ivoire, le technicien franco-algérien Djilali Bahloul met le cap dans quelques semaines sur Bahrein et son championnat, où il s’est engagé pour une saison. Le jeune entraîneur s’est confié en exclusivité à 2022mag.com, qui avait eu la primeur de s’entretenir avec lui en février dernier.
Il y a quelques jours, Djilali Bahloul a regagné la France et Marseille, son port d’attache, après cinq mois intenses avec le Stade d’Abidjan. Arrivé en Côte d’Ivoire en janvier avec pour mission de sortir le Stade de la zone de relégation dans laquelle il s’était enfoncé, le jeune technicien a parfaitement réussi sa mission.
Finaliste malheureux de la Coupe de la Ligue, à la mi-mai (battu 1-0 par l’ASI d’Abengourou), Bahloul a conduit le club de la capitale économique ivoirienne hors des eaux troubles du championnat. Quarante-huit heures après une victoire décisive pour le maintien, acquise aux dépens du leader, l’ASEC (1-0) qu’il a également battu en Coupe, Bahloul a mis un terme à sa mission ivoirienne. Fatigué mais heureux. « On a bien bossé, j’ai eu plaisir à travailler quotidiennement avec ce groupe et à échanger avec ces joueurs. Je n’ai qu’un seul regret, c’est notre défaite en finale de la Coupe de la Ligue ».
Passé la saison précédente au Sénégal, sur le banc de la Linguère de Saint-Louis, Bahloul s’est littéralement pris d’affection pour un football africain qu’il apprécie tout particulièrement. « Au Stade, j’ai eu la chance de côtoyer un président remarquable, Mr Kouamé ». Le désormais ex-coach du Stade ne s’étendra pas outre mesure sur l’entourage du Stade ni sur certains dirigeants dont l’investissement envers l’équipe était pour le moins discutable…
Rentré en France, Bahloul a étudié différentes options qui se présentaient à lui en vue de la saison prochaine : « J’ai reçu plusieurs propositions de clubs, l’une de Jordanie, l’autre d’Algérie, une troisième de Bahrein et la dernière du Koweit. J’ai fini par accepter celle du Ahly Manama, le club bahreini. Cela s’est conclu en l’espace de 72 heures ». Le Franco-Algérien a signé pour un an, avec une option d’un an supplémentaire.
Créé en 1936, le Ahly Manama a terminé le championnat 2017 à la septième place (sur dix clubs engagés). Sacré champion national en 2009-2010, il a également terminé en tête de la D2 il y a deux ans. « Le club sort d’une saison difficile, il a consommé trois entraîneurs différents et l’effectif devrait connaître pas mal de mouvements », analyse Bahloul. « Pour la saison à venir, on ne m’a pas fixé d’objectif précis, si ce n’est celui de reconstruire et de réaliser une meilleure saison. Ahly est engagé en Coupe de l’Emir et en championnat. J’ai senti une équipe dirigeante désireuse de travailler avec un jeune technicien. Ils aspirent à de la stabilité ».
La reprise des entraînements est fixée au 15 juillet, et Bahloul ne sait pas encore s’il partira en stage d’avant saison à l’étranger. « J’arriverai quelques jours avant notre reprise. Pour l’heure, je travaille avec le directeur sportif du club afin de renforcer l’effectif, en particulier pour les trois places d’étrangers. Auparavant, il y en avait une dévolue à un joueur des pays du Golfe mais cela a été aboli ». Trois joueurs africains identifiés par Bahloul connus lors de ses précédentes missions devraient rejoindre le Ahly Manama ces prochaines semaines.
« Je suis très satisfait d’entamer cette nouvelle aventure au Bahrein, le troisième pays que je connais en l’espace d’un an et demi. J’ai toujours été attiré par les pays du Golfe même si je sais l’instabilité qui règne en tant qu’entraîneur. Quoi qu’il advienne, un retour en Afrique, est obligatoire ! » 2022 adresse évidemment tous ses encouragements au jeune coach qui rejoindra Bahrein à l’issue du mois de Ramadan.
@Samir Farasha
Lire aussi son entretien mis en ligne en février :