Après les révélations faites par le Botswanais Ismaïl Bhamjee, un ancien membre du comité exécutif de la FIFA, sur l’attribution de l’organisation du Mondial 2010 et accusant l’institution basée à Zurich d’avoir détourné des voix destinées au Maroc vers l’Afrique du Sud, un des principaux porteurs du dossier marocain, Mohamed Moufid, secrétaire général de la Fédération marocaine revient sur le sujet. Il a évoque notamment cette pratique detestable qui consiste à faire le dépouillement des voix à huis-clos. D’où, l’impossibilité de verifier les engagements des votants: “ Le vote et le dépouillement se déroulent à huis clos. Si on avait eu cette possibilité, toutes ces magouilles ne se seraient pas produites, a-t-il confié dans un long entretien accordé au quotidien chérifien Le Matin, Les membres du comité exécutif qui étaient au courant de ces magouilles gardaient le silence parce qu’ils bénéficiaient d’avantages faramineux.” Y-avait-il un recours face au doute que peuvent avant les candidats à l’attribution d’une organisation ? Mohamed Moufid évoque la loi du silence :” Si aujourd’hui les scandales éclatent, c’est parce que la justice américaine est entrée en ligne, sinon on n’aurait rien entendu. Il y avait toujours des scandales à la veille de chaque congrès de la FIFA, mais tout cela ne sortait pas au grand jour et n’était pas révélé à l’opinion publique, parce qu’il y avait une loi du silence au sein de la FIFA. “. Un témoignage édifiant, même s’il est tardif. Il rappelle aussi, avec des conséquences économiques de moindre ampleur, ce qui se passe dans les coulisses de la Confédération africaine de football. Souvenons-nous de l’affaire de l’attribution de la CAN 2017.
@2022mag.com