C’est dans un mois que Nabil Maaloul donnera la liste des 23 Aigles de Carthage qui disputeront le Mondial 2018 et nul doute que l’attaquant Anice Badri (27 ans) sera de l’aventure. Celui qui fait partie des cadres de l‘Espérance Sportive de Tunis, championne de Tunisie en titre, s’est longuement exprimé dans une émission de la télévision nationale belge au sujet des ambitions de la sélection nationale en Russie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’adversité musclée, Belgique et Angleterre notamment, ne lui fait pas peur.
Selon lui, l’état d’esprit des Tunisiens sera au combat. Parce que le groupe, qui a réalisé une impressionnante campagne africaine de qualification, est conscient de son potentiel : » On se prépare tranquillement, sans pression, a-t-il assuré dans Complètement foot de la RTBF, on sait qu’on a beaucoup de qualités, avec de très bons joueurs techniques, on a aussi un très bon milieu de terrain qui sait bien récupérer les ballons et se projeter vers l’avant. On joue aussi bien en bloc, avec beaucoup de solidarité. » Alors, il ne sera pas question de baisser les yeux même devant un plateau aussi relevé : » Honnêtement, on y croit vraiment, l’Angleterre et la Belgique ne nous font pas peur. On va se donner à fond ! On a fini premier de notre groupe de qualification, on est 14eme au classement mondial, on sait que cela va être des matches compliqués mais on croit à ce deuxième tour « , a-t-il affirmé dans Complètement foot, une émission de la RTBF, Le natif de croit même savoir où se loge le point faible des Diables Rouges: « Quand on joue contre une équipe comme la Belgique, il faut vraiment être à 100%. Il faudra jouer en bloc et éviter de les laisser jouer. On sait que quand on prive de ballon une équipe qui aime jouer, elle peut vite s’énerver et perdre confiance. Ensuite il faudra jouer avec nos qualités ».
Dans le même entretien, le Sang et Or, qui a évolué en Belgique sous les couleurs de Mousron avant de revenir sur les terres de ses origines pour répondre à l’appel du club le plus populaire et le plus titré du pays, raconte la genèse de sa belle intégration : « J’ai passé de belles saisons en Belgique malgré pas mal de blessures qui m’ont freiné. Ensuite, j’ai décidé de rejoindre ce grand club africain et cela se passe très bien depuis mon arrivée, j’ai gagné pas mal de titres. Je suis arrivé dans une très belle équipe avec six ou sept joueurs internationaux. Il y a vraiment beaucoup de qualité et j’ai même été étonné du niveau de certains joueurs. Donc voilà, tout se passe bien, j’ai bien progressé et j’ai réussi à confirmer en équipe nationale. Niveau visibilité, c’est un club qui est très regardé au pays et il y a donc beaucoup de joueurs qui vont en équipe nationale. C’est vrai que c’était un choix difficile, mais c’est un choix qui a finalement payé ». Depuis son arrivée à Tunis en 2016, le natif de Lyon s’est forgé un joli palmarès avec deux titres de champion en 2017 et 2018, une Coupe nationale en 2017 et un titre de champion arabe des clubs champions en 2017.
@Cheikh Mabele