Les Aigles de Carthage ont très peu existé face aux Diables rouges de Belgique (5-2), qui ont maîtrisé ce match spectaculaire de bout en bout. Après le Maroc, l’Egypte et l’Arabie saoudite, la Tunisie est à son tour éliminée. Il n’y aura pas de représentant du football arabe au second tour.
Un grand vainqueur, ce samedi après-midi orageux à Moscou : le spectacle. La Belgique, outsider annoncé du Mondial 2018 n’a laissé que des miettes à une Tunisie très ordinaire (5-2). Dominée par un collectif exceptionnel, la Tunisie n’aura aucun regret contrairement à son premier match contre l’Angleterre (défaite 2-1 dans le temps additionnel), elle ne pouvait pas faire mieux, tant tactiquement que physiquement.
Les Diables Rouges, qui avaient facilement battu le Panama lors de leur premier match, entamaient le match pied au plancher. Syam Ben Youssef fauchait Eden Hazard, lancé côté droit à la limite de la surface de réparation mais l’arbitre américain accordait un penalty, que le capitaine belge transformait sans forcer (1-0, 7e).
Les vagues offensives belges se succédaient et butaient sur le gardien Ben Mustapha ou un défenseur. Mais Romelu Lukaku, en jambes, lancé à droite par Mertens, croisait une frappe et doublait la mise très rapidement (2-0, 16e). Piqués au vif, les hommes de Nabil Maaloul réagissaient sur un coup franc indirect côté droit, frappé par Khazri sur la tête du latéral Bronn, qui trompait Courtois (2-1, 18e).
Le buteur tunisien sortait blessé quelques instants plus tard, touché au genou et laissait sa place à Nagguez. Alors que l’on jouait le temps additionnel de la première période, Lukaku, mis sur orbite par De Bruyne, devançait le gardien tunisien d’une pichenette (3-1, 45+2′).
La Tunisien bien loin de sa préparation Idyllique
Au retour des vestiaires, la Belgique continuait son festival face à une équipe amorphe. Hazard corsait l’addition, après s’être joué de Benalouane, entré en jeu pour Ben Youssef, et de Nagguez avant de dribbler le gardien Ben Mustapha (4-1, 51e).
Martinez, le sélectionneur belge, faisait tourner ses joueurs et l’entrée de Batshuayi redynamisait une formation très joueuse. Ce dernier se créait quatre occasions nettes, mais ne concrétisait que dans le temps additionnel sur un centre venu de la droite de l’entrant Tielemans (5-1, 90+1′) qu’il taclait du gauche vers le but.
Dans les toutes dernières secondes, Wahbi Khazri, le capitaine tunisien, adoucissait la punition en reprenant à ras de terre un centre de Nagguez 5-2, 90+3′). Une bien maigre consolation face à des Belges ultra dominateurs et sûrs de leur football.
La Tunisie tentera de remporter son premier match face au Panama dans quelques jours, avant de rentrer à la maison. Qu’elle semble loin, la préparation au Mondial, quand les Tunisiens si prometteurs nous faisaient espérer l’impensable.
Face à la Belgique, elle ne sera jamais parvenue à défendre en bloc, ni à paralyser le quatuor offensif Hazard-Lukaku-Mertens-De Bruyne, sans oublier Carrasco. Marquage laxiste, milieu dépassé, défense lourde et coupable de mauvaises relances, les griefs ne manquent pas. Un succès sur le Panama adoucirait cette élimination lourde. Pour rappel, jamais la Tunisie n’a franchi le cap du premier tour depuis 1978…
@Samir Farasha
La feuille de match
Tunisie : Ben Mustapha – Bronn (Nagguez, 24e), S. Ben Youssef (Benalouane, 41e), Meriah, Maaloul – Khaoui, Sassi (Sliti, 61e), Skhiri – F. Ben Youssef, Khazri, Badri. Entraîneur. : Maaloul.
Belgique : Courtois – Vertonghen, Aldeweireld, Meunier – De Bruyne, Witsel, Boyata, Carrasco – Lukaku (Fellaini, 59e), E. Hazard (Batshuayi, 68e), Mertens (Tielemans, 86e). Entraîneur : Roberto Martinez