Les Aigles de Carthage ont remporté à l’énergie la première manche de la finale du groupe aux dépens d’une RDC amorphe en seconde période (2-1).
Très attendu, ce match était lancé sur des bases très intéressantes et sans aucun round d’observation entre les deux leaders du groupe. La première banderille était plantée par les Aigles de Carthage, sur une frappe tendue des vingt mètres signée Ben Amor, le milieu de terrain de l’Etoile du Sahel. Un boulet de canon non cadré cependant, alors que Matampi Ley, le gardien congolais, paraissait battu (5e).
Dans la minute qui suivait, les Congolais s’offraient à leur tour leur première occasion nette, sur une action de Firmin Mubele, l’attaquant de poche du Stade Rennais. Ce dernier se présentait devant Aymen Mathlouthi, le gardien et capitaine tunisien, qui s’emparait du ballon en deux temps au prix d’une légère blessure à la main (6e). Quelques minutes plus tard, Bakambu adressait une superbe frappe tendue, de plus de 25 mètres, dans l’axe, bien captée par le même Mathlouthi.
Il fallait attendre une huitaine de minutes supplémentaires pour vivre le premier tournant de la rencontre, l’arbitre gabonais Otogo Castane accordait aux locaux un penalty justifié, après qu’Issama Mpeko ait fauché le rouquin Fakhreddine Ben Youssef. Yassine Meriah, le cadre du CS Sfaxien, transformait la sanction d’une frappe sèche alors que Matampi était parti du bon côté (18e).
Dans le quart d’heure qui suivait, la RDC opérait un pressing plus haut sur le terrain et tentait d’égaliser. Plusieurs coups francs frappés par Gaël Kakuta, le joueur d’Amiens (L1 FRA) trouvaient des têtes congolaises, principalement celles de Bakambu, mais jamais cadrées. Décidément le plus incisif des Congolais, Kakuta expédiait un coup franc direct, côté droit et de plus de vingt-cinq mètres, sous la transversale de Mathlouthi « Balbouli ». Ce dernier chassait le ballon en corner.
A force d’insister, la RDC a fini par être récompensée, au moment où l’on s’y attendait le moins. Ce deuxième tournant du match intervenait juste avant la pause. Sur un centre côté droit de la RDC, le défenseur central tunisien Rami Bedoui n’écoutait pas son gardien, sorti du but pour intercepter, et dégageait en chandelle ce ballon anodin. Un ballon suivi intelligemment par Bakambu, qui égalisait de la tête dans le but vide (1-1). Un but gag forcément, et qui engage totalement la responsabilité de Bedoui et de Mathlouthi. La pause intervenait sur ce résultat nul qui reflétait finalement plutôt bien des débats équilibrés
En seconde période, les Aigles de Carthage revenaient avec de belles intentions. Ils reprenaient même l’avantage très vite sur une belle action collective. Ali Maaloul, côté gauche, lançait Msakni. Ce dernier relayait avec le jeune milieu de l’Espérance de Tunis, Ghilane Chaalali (23 ans) qui lui rendait le ballon dans la surface. Le ballon revenait à Chaalali dont la petite frappe, au ras du poteau et à ras de terre, surprenait Matampi (47e). Un premier but pour sa première cape officielle pour le natif de La Manouba.
La Tunisie pouvait creuser l’écart
Après ce but, la RDC rentrait progressivement dans le rang. Les joueurs d’Ibenge reculaient sous la pression de locaux bien décidés à inscrire le but du KO. Juste avant l’heure de jeu, Fakhreddine Ben Youssef, l’un des plus remuants avec Msakni et Sliti, expédiait des trente mètres une frappe sèche qui venait flirter avec le but congolais.
Cinq minutes plus tard, Matampi devait s’employer et sortir devant Msakni, bien lancé côté gauche, et tout proche lui aussi de marquer un troisième but pour les Aigles de Carthage. Las de subir, Ibenge faisait entrer un attaquant, Benik Afobe pour soulager Mubele, et remplaçait Ikoko le latéral droit, par Ngonda. Cela ne changeait pas grand-chose à l’équation, d’autant que la Tunisie continuait d’accentuer sa domination territoriale.
Les locaux appuyaient encore dans les dix dernières minutes, et Ben Amor était tout proche de marquer ce 3e but de la délivrance, sur une action qui voyait Badri, entré en jeu un quart d’heure plus tôt, fauché… Ben Amor avait suivi, et sa petite pichenette était dégagée in extremis sur la ligne par Merveille Bope, le joueur du Standard de Liège. Mais le score ne devait plus évoluer.
A l’arrivée, la Tunisie passe donc devant la RDC au classement, et compte désormais trois points d’avance sur son adversaire du soir. Une avance que les Aigles de Carthage tenteront de conserver, voire d’augmenter mardi à Kinshasa, pour le match retour, qui constituera la 4e des 6 journées éliminatoires. Les protégés de Nabil Maaloul seront-ils en mesure de répéter cette solide performance collective en terre congolaise ?
@Samir Farasha
LA FICHE TECHNIQUE
A Radès,
TUNISIE – RD CONGO : 2 – 1 (1-1). Arbitre : M. Otogo Castane (GABON). Buts : Meriah (18e s.p.), Chaalali (47e) pour la Tunisie ; Bakambu (43e) pour la RDC.
Tunisie : Aymen Mathlouthi (cap) – Ali Maaloul, Syam Ben Youssef, Yassine Meriah, Rami Bédoui – Ghilane Chaalali, Mohamed Amine Ben Amor, Fakhreddine Ben Youssef (Anice Badri, 68e) – Naïm Sliti (Karim Aouadhi, 85e), Taha Yassine Khenissi (Yoann Touzghar, 90e), Youssef Msakni. Entraîneur. : Nabil Maaloul
RDC : Vumi Matampi Ley – Jordan Ikoko (Glody Ngonda, 69e), Botuli Bompunga. Gabriel Zakuani (cap), Issama Mpeko – Merveille Bope, Chancel Mbemba, Gaël Kakuta (Jacques Maghoma, 83e) – Firmin Mubele (Benik Afobe, 61e), Cédric Bakambu, Junior Kabananga. Entraîneur: Florent Ibenge