Deux victoires, deus nuls et une défaite. C’est le bilan des équipes nord-africaines lors de la première journée des éliminatoires du Mondial 2018. Belles mentions pour l’Egypte et la Tunisie.
A l’Egypte la mention très bien
Elle est incontestablement méritée par l’Egypte. Les Pharaons sont allés chercher les trois premiers points de la phase de groupe en s’imposant à Brazzaville face au Congo (2-1) de Pierre Lechantre. En plus d’un collectif cohérent et solide, les stars du groupe, Salah, ont été déterminants. Un résultat bonifié par la contreperformance du présumé favori du groupe E, le Ghana. Les Black Stars ayant concédé le nul sur le pelouse à une étonnante formation ougandaise.. le prochain rendez-vous Egypte Ghana au Borg El Arab Stadium d’Alexandrie s’annonce passionnant et peut-être comme un premier tournant dans ce groupe.
A la Tunisie la mention bien
Les Tunisiens avaient à coeur de réussir leur entrée dans la compétition face à la Guinée. Un adversaire qui n’a rien d’un foudre de guerre, mais une équipe rajeunie et en reconstruction qui rêve de jouer les trouble-fête dans la course au Mondial histoire de faire oublier à se supporters son élimination de la CAN 2017. Mais la Tunisie n’est pas tombée dans le piège. Sérieuse, appliquée, elle a su patienter avant de porter la première estocade par un défenseur axial, Aymen Adennour, puis d’appuyer là ou ça fait mal lorsque Anis Ben Harita a remplacé Oueslati dont le travail de sape n’a pas été négligeable. Avec ce succès, les Aigles de Carthage pourront voyager sans trop pression en novembre au Caire afin d’y affronter une Libye qui perdu lourdement sur le terrain face à la RD Congo (0-4) et son sélectionneur, l’Espagnol Javier Clemente, dans les coulisses.
Au Maroc, la mention honorable
Sur le papier l’équipe marocaine est l’une des plus séduisantes du continent africain mais elle demeure perfectible parce qu’en reconstruction sous la direction d’un nouvel architecte qui a besoin de trouver ces marques. Les Lions de l’Atlas sont revenus de Franceville avec un précieux point arraché de haute lutte face à un Gabon qui a sans doute trop misé sur sa top star internationale Pierre-Emerick Aubameyang. Avec un groupe au grand complet – Benatia, Obaddi étaient absents – la bande à Hervé Renard aurait pu sans doute prétendre à mieux. Toutefois, l’heure de vérité approche. Le 13 novembre, le Maroc recevra la Côte d’Ivoire victorieuse du Mali (3-1). Le vainqueur de ce prochain duel pourra entrevoir les contours de la lumière.
A l’Algérie, la mention peut mieux faire.
Avec sa pléiade de joueurs talentueux et expérimentés dans les grands championnats européens et ses dernière performances convaincantes dans la forme comme dans le fond, l’Algérie partait avec un petit coup d’avance sur une sélection camerounaise supposée laborieuse et privée de quelques titulaires. Et l’ Algérie version Milovan Rajevac avait bien débuté son match en inscrivant un but splendide par un de ses buteurs attitrés, Hilal Soudani. Hélas, après cette mise en route enthousiasmante, l’Algérie perdit le fil de son football dès que les Lions indomptables égalisèrent par Benjamin Moukandjo. Dès lors, El Khadra évolua sous courant alternatif. Entre poussées de fièvre offensive et pannes sèches plus ou moins longues. L’arrivée récente du Serbe Rajevac y est pour quelque chose. Sa mayonnaise tactique a sans doute besoin de temps pour prendre. Mais du temps, il n’y en a plus beaucoup. Voilà les Fennecs déjà condamnés à réaliser un grand coup le 13 novembre prochain à Yulo face au Nigeria qui lui s’est imposé sans coup férir devant la Zambie (3-1) à Ndola.
À la Libye, la mention médiocre
Eliminée sans gloire de la CAN en dépit d’une belle victoire contre le Cap Vert, la Libye avait le projet de se racheter dans les éliminatoires du Mondial 2018. Hélas, les débuts des Chevaliers de la Méditerranée ont littéralement craqué face à une superbe équipe de la RD Congo dont l’équilibre repose sur cette machine infernale qu’est le Tout Puissant Mazembe. La défaite 4 à 0 est la plus lourde subie par les Libyens depuis des lustres. A la décharge des Verts, des conditions de préparation compliquées par l’état de guerre que traverse la Libye depuis 2012 et qui obligent cette formation courageuse à disputer ses six matches du groupe à l’extérieur. Prochain rendez-vous : Libye – Tunisie au Caire.
@ Fayçal CHEHAT