Le 9 octobre aura lieu la première journée de la phase de groupes des éliminatoires du Mondial 2018. Les quatre sélections nord-africaines se présentent toutes avec un sélectionneur étranger plus ou moins nouvellement recruté. Le Franco-polonais Henry Kasperczak et le Serbe Milovan Rajevac ont déjà connu le bonheur d’une qualification au Mondial à la tête d’une sélection. Le premier avec la Tunisie en 1998, le second avec le Ghana en 2010. Hervé Renard, Maroc, et Hector Cuper, rêvent d’en faire autant en 2018. Focus sur ces quatre personnages clés des éliminatoires de la zone Afrique.
Hervé Renard
Sélectionneur du Maroc.48 ans, a joué dans des clubs modestes: Draguignan, Cannes, Vallauris. Il a pris les rênes des Lions de l’Atlas au printemps en remplacement de Badou Zaki. Les bons résultats n’ont pas tardé à suivre. L’équipe a aligné tois succès consécutifs dont deux décisifs contre le Cap Vert dans les éliminatoires de la CAN Ce qui a permis à l’équipe d’être la première à valider son billet pour Libreville après seulement quatre journées. Succession réussie pour le moment.
Son CV. Ses meilleures performances ont été obtenues en tant que sélectionneur. En 1992, à la surprise générale, il emmène la Zambie à son premier titre continental. Trois ans plus tard, il récidive avec la Côte d’ivoire en offrant à la génération Yaya Touré un titre derrière lequel elle courrait depuis 1992. Son expérience en club est plutôt sans relief et inachevée: interrompu de son fait à l’USM Alger, sauvetage manqué du FC Sochaux et une sortie par la petit porte à Lille en France.
Mondial: aucune participation. Réussir à qualifier le Maroc pour le Mondial 2018 lui vaudra certainement l’édification d’une statue car les Lions de l’Atlas attendent cet exploit depuis 1998. Dans le groupe B des éliminatoires, le natif va retrouver sur son chemin, tiens, tiens, la Côte d’Ivoire. Un sacré défi.
Les adversaires du Maroc: Gabon, Mali et Côte d’ivoire
Hervé Renard
Sélectionneur de ‘Egypte. 60 ans, ancien international argentin. L’Egypte est sa première expérience en tant que sélectionneur. En arrivant au Caire en Janvier 2015, il avait deux missions à réussir: qualifier les Pharaons à la CAN 2017 et valider un billet pour le Mondial 2018. La première est remplie au détriment du Nigeria. Sous sa férule, la bande à Mohamed Salah, redevenue solide et cohérente, a retrouvé la compétition continentale après avoir manqua trois phases finales successives: 2012, 2013 et 2015.
Son CV : Avant l’Egypte, l’Argentin a connu une courte expérience à la tête de la sélection de la Georgie en 2008-2009. Son expérience en club est par contre très consistante. Avec comme point d’orgue deux finales de Champion’s League avec le Valence CF en 2000 et 2001. Il a été désigné meilleur entraîneur de la Liga en 1999. Le natif de Chabas a également dirigé l’inter Milan, Parme, le Racing Sanatder et Al Wasl Dubaï aux Emirats arabes unis.
Coupe du monde : Aucune participation en tant que joueur et en tant qu’entraîneur. Comme le Maroc, l’Egypte qui n’a plus disputé cette compétition depuis 1990 commence à trouver le temps long.
Les adversaires de l’Egypte: Congo, Ghana et Ouganda.
Henry Kasperczak
Sélectionneur de Tunisie. 70 ans, le plus âgé de la bande des quatre. Le natif de Zabrze est également le plus expérimenté. Il est arrivé à Tunis au cours de l’été 2015 pour succéder au Belge Georges Leekens, Pour la CAN 2017, son équipe a dû tout de même attendre la sixième journée et une nette victoire contre le Liberia (4-1) pour valider son billet.
Son CV. Kasperczak en est à sa deuxième expérience en Tunisie. Entre 1995 et 1998, il est arrivé à mener les Aigles de Carthage en finale de la CAN 1996. Il a été également sélectionneur de la Côte d’Ivoire, du Mali (deux fois) et du Sénégal. Comme entraîneur, il a opéré dans onze clubs répartis dans trois pays :France, Pologne et Grèce.
Coupe du monde : En tant qu’international polonais (62 sélections), il s’est classé troisième lors de la Coupe du monde 1974 avant de qualifier les Aigles de Carthage au Mondial 1998. Il est limogé au lendemain d’un tournoi plutôt raté avec deux défaites contre l’Angleterre (0-2) et la Colombie (0-1) et un nul face à la Roumanie (1-1). Qualifier à nouveau la Tunisie, serait une façon de bien boucler la boucle.
Les adversaires de la Tunisie: Guinée, Libye et
Milovan Rajevac
Sélectionneur de l’Algérie. 62 ans, il a paraphé son contrat en juillet 2016 pour succéder au Français Christian Gourcuff démissionnaire. Lorsqu’il débarque à Alger la qualification pour la phase finale de la CAN 2017 était déjà actée tout comme était validé le ticket pour le troisième et dernier des éliminatoires du Mondial 2018.Sous sa direction, les Fennecs remportent le dernier match des éliminatoires de façon très brillante contre le Lesotho (6-0).
CV. Petite carrière en tant que joueur au sein de clubs de l’ancienne Yougoslavie. N’a jamais été international. Devenu entraîneur en 1975, il n’a pas eu la responsabilité de clubs de haut niveau en Serbie en dehors d’une très brève expérience à ‘Etoile Rouge de Belgrade et une autre au Vojvodina Novi Sad. A l’étranger, son passage au Ahly Jeddah n’a pas laissé un souvenir impérissable.
Coupe du monde. C’est son titre de gloire. En 2008, il prend la direction des Black Stars du Ghana et les emmène en 2010 dans un vrai tourbillon: une finale de la CAN contre l’Egypte (0-1) et surtout un quart de finale au Mondial organisé en Afrique du Sud. Eliminé après une pénible séance de tirs au but par l’Uruguay, le Ghana avait laissé l’image d’une formation à la fois très solide physiquement et mentalement mais également joueuse et spectaculaire. Après ce feu d’artifice inachevé, Rajevac quitte le Ghana alors qu’un pont d’or lui avait été proposé pour prolonger son contrat. Va-t-il pouvoir réaliser la même performance avec une équipe d’Algérie qui reste sur un Mondial réussi au Brésil et qui dispose d’un effectif aussi talentueux que celui des Black Stars de l’époque ? Une belle histoire à écrire et à vivre.
Les adversaires de l’Algérie: Cameroun, Zambie et Nigeria
@Cheikh Mabele