Le président suspendu de la FIFA, Sepp Blatter, a accordé un entretien confession au quotidien français L’Equipe dans lequel il décrit en longueur son règne de 17ans à la tête de l’institution planétaire et pourquoi et comment le château de Zurich s’est écroulé en quelques semaines. Il revient particulièrement sur la désignation du Qatar comme organisateur de la Coupe du monde 2022 qui a provoqué la colère des Américains auxquels cette édition était tacitement promise. C’est à ce moment-là que le Suisse aurait compris que la FIFA et lui avec allaient sombrer: » Je l’ai compris dix jours avant, quand Michel Platini m’a téléphoné amicalement pour me dire qu’il avait eu cette réunion avec Nicolas Sarkozy (alors président de la République) et le prince héritier du Qatar et que « quand un chef d’État te demande quelque chose , tu n peux pas refuser. il y a des voix qui vont partir. À partir de là, j’ai su que ce serait très difficile.
Mais quand le Qatar a gagné, je me suis dit: « Les difficultés commencent ». Pour moi, ç’aurait été bien d’avoir les deux grands « blocs » qui organisent chacun leur Coupe du monde et qui font le » Handshake for Peace (« poignet de mains pour la paix« . Mais, tout à coup, tout a s’est effondré. Si on avait voté comme prévu pour les Etats-Unis, les Américains n’auraient pas eu de raisons d’attaquer la FIFA, puisqu’ils auraient eu leur Coupe du monde. Et moi, j’aurais fini mes quatre dernières années de mandat tranquillement ». Incroyable aveu ! En fait, il est clair que l’obtention de l’organisation du Mondial par un « petit pays » tel le Qatar qui plus est dans une région de la planète en proie à des tensions et enjeux politiques et économiques énormes s’est transformée en crime de lèse majesté. Puisque les Coupes du monde « étaient promises « ( par qui ?) à la Russie et aux Etats-Unis. La Russie à eu sa part du gâteau planétaire, pas l’Amérique…
@2022mag.com