Ne cherchez pas dans les discours d’après match des équipes dirigées par l’entraîneur Hervé Renard pleurnicheries, fausses excuses, accusations des adversaires ou de l’arbitrage.
Le natif d’Aix-les-Bains prend toujours ses responsabilités dans la victoire comme dans la défaite. Depuis trois ans qu’il est sur le banc de l’Arabie saoudite, Renard n’a pas dérogé à ses valeurs : intégrité et humilité.
Valeurs qu’on retrouve aussi dans la culture arabo-musulmane sous la forme de ce précepte qui dit : » La meilleure des choses est toujours dans le juste milieu ».
C’est à cette aune qu’il faut recevoir le discours qui a suivi la défaite des Faucons Verts face au Mexique (1-2) et les a précipités vers la sortie de la Coupe du monde.
Le Mexique aurait pu gagner avec un score plus large. « Nous savions que le Mexique allait commencer pied au plancher car ils devaient gagner avec une grande différence de buts.
Et si je dois résumer : merci à notre gardien car l’écart devrait être bien plus important qu’un but. Ce soir (ndlr mercredi), le score ne reflète pas la physionomie de la partie.
On n’a pas espéré une seule seconde, à part peut-être dans les trois dernières minutes, où l’on se dit qu’il peut se passer quelque chose, mais c’était déjà trop tard ».
« Mon équipe ne méritait pas mieux. C’était difficile de respirer avec l’intensité que mettait le Mexique. Nous n’étions pas en mesure de conserver le ballon à cause de leur pressing et de leur intensité dans les duels.
C’est le problème de notre équipe :i l faut être au niveau physiquement dans les duels. Je dis félicitations aux joueurs pour leur Coupe du monde mais nous ne méritions pas de gagner ce match.
C’est toujours difficile de passer au second tour, l’Arabie saoudite n’y est parvenue qu’une fois en 1994. Avant ce match, on rêvait de le refaire mais, au vu de notre match, nous ne le méritions pas ».
Si le retour des Faucons Verts à Doha ne sera pas forcément triomphal, même après le match et la victoire somptueuse remportée devant l’Argentine (2-1), il se déroulera dans le respect d’un groupe qui s’est dépouillé en proportion de ses moyens actuels.
Et dans le vent d’espoir qu’il a réussi a susciter dans le pays. Hervé Renard, lui, sait que son contrat est encore valable durant les cinq années à venir.
C’est-à-dire au moins jusqu’à la Coupe du monde 2026 prévue au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique. Entre deux mondiaux, sa mission sera d’aller chercher la Coupe d’Asie des nations qui au lieu en janvier 2024 au… Qatar !
@Fayçal CHEHAT