Le rideau est tombé mercredi soir sur les Faucons Verts d’Arabie saoudite, incapables de battre un Mexique qui avait très largement rehaussé son niveau de jeu.
Les hommes de Tata Martino se sont logiquement imposés (2-1) au terme d’un match plutôt spectaculaire en d’occasions de buts et forts d’une domination que les Saoudiens n’ont jamais été en mesure de contester.
Avant la rencontre, tout un pays rêvait d’une qualification en huitième de finale, comme en 1994 aux Etats-Unis. Mais dès les premières minutes, on a compris que la tâche de la formation dirigée par Hervé Renard serait très compliquée.
A la 3e minute, le gardien Al-Owais était obligé de sortir le grand jeu, dans un duel contre Martin. Ce n’était que la première d’une des dix interventions du gardien saoudien, souvent livré à lui-même face à l’attaque mexicaine.
Et c’était un miracle si les Faucons Verts regagnaient les vestiaires à la pause sur ce score nul et vierge. Un résultat en trompe l’oeil, tant le Mexique avait dominé les débats, obligeant son adversaire à défendre sous une pression constante.
On pense notamment à la 27e minute quand Sultan Al-Ghennam a contré quasiment sur la ligne une tête de Pineda. Avec plus de 70% de possession et la majorité de ses tirs cadrés, Le Mexique pouvait s’estimer malheureux.
Au retour des vestiaires, le Mexique bénéficie d’un corner, à la suite d’une superbe frappe de Chavez repoussée par Al-Owais.
Martin, à la réception d’une déviation inspirée de Montes, marque à bout portant (1-0, 49e). L’Argentine de son côté mène 1-0 contre la Pologne, et bientôt 2-0.
Le Mexique, pour se qualifier et doubler la Pologne à la différence de buts générale, n’a pas le choix : il lui faut marquer plus de deux buts sans en encaisser.
Justement, Chavez bénéficie d’un coup franc axial situé au-delà des 25 mètres. La trajectoire incurvée de la frappe surprend Al-Owais, qui voit le ballon finir dans sa lucarne droite (2-0, 53e).
Les Saoudiens sont KO debout. Ils encaissent un nouveau but de Lozano… finalement annulé pour un hors-jeu signalé par le VAR (56e).
Le Mexique poursuit méthodiquement le siège du but gardé par Al-Owais, mais ce dernier multiplie les exploits, comme cet arrêt en deux fois à la 67e minute devant Lozano.
A la 73e minute, Chavez, l’as des coups francs, expédie une nouvelle frappe qui prend la direction de la lucarne gauche cette fois.
Mais Al-Owais, au prix d’une exceptionnelle détente, dévie le ballon et prive le Mexique d’un but vital. Jusque dans le temps additionnel, il pousse pour un troisième but, mais Al-Owais, encore lui, sauve devant Lozano (90e+2).
A force de pousser, le Mexique va concéder un but sur l’unique opportunité saoudienne. Une-deux à l’entrée de la surface de réparation entre Bahbri et le capitaine Salem Al-Dawsari.
Ce dernier se présente devant Memo Ochoa et le bat à bout portant (2-1, 90e+5). Fin du rêve mexicain. Exit l’Arabie saoudite, qui en aura trop peu montré dans ce match, où on espérait qu’elle serait à la hauteur sur le plan de l’intensité.
Restera le souvenir impérissable de sa victoire historique sur l’Argentine (2-1) lors de la J1. Une Albiceleste qui poursuit avec la Pologne la suite de son aventure au Qatar.
Renard alignait le onze suivant : Al-Owais – Al-Tambakti, Al-Bulayhi (Riyadh Sharahili)), Al-Amri, Al-Ghennam (Bahbri) – Al-Hassan (Madu), Kanno, Saud Abdulhamid – Salem Al-Dawsari, Al-Shehri (Al-Obud), Al-Burikhan.
@Frank Simon